
Le Maroc connaît une nouvelle hausse des prix des carburants, alors que le régime du Makhzen reste impuissant face à une crise énergétique sans précédent, et peine à trouver de véritables solutions à la flambée des prix des produits de première nécessité, sur fond de recul du pouvoir d'achat du citoyen marocain.
La grave crise énergétique que traverse le royaume du Maroc est due à la mauvaise gestion du gouvernement du Makhzen qui a échoué à subvenir aux besoins énergétiques, notamment en gaz, de la population de nombreuses régions du pays, et peine aussi à faire face aux spéculateurs du secteur des hydrocarbures, selon la presse locale.
Après que les compagnies pétrolières ont notifié les stations d'essence des augmentations de prix, la décision est entrée en vigueur dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. La société «Afriquia» a annoncé une augmentation de 1,02 dirham le litre, tandis que le groupe «Shell» devrait augmenter le prix de 0,91 dirham le litre, en plus de l'augmentation des prix dans le reste des stations d'environ un dirham.
Les compagnies et le gouvernement utilisent le prétexte des fluctuations du marché international pour justifier cette nouvelle hausse des prix du carburant, ce qui a été démenti par plusieurs parties concernées. Ces augmentations interviennent au moment où la rue marocaine continue d'appeler à une baisse des prix du carburant. Face à cette hausse sans précédent du prix des carburants, de nombreuses voix politiques, syndicales, des droits de l'homme et professionnelles appellent le gouvernement à intervenir, soulignant que cette flambée des prix des carburants affecte directement les prix déjà élevés des produits de base et des services. Cependant, le gouvernement marocain continue de faire la sourde oreille, ignorant ainsi les revendications de son peuple.
Une rentrée sociale explosive
Dans ce contexte, la Confédération démocratique du travail au Maroc a appelé le gouvernement à «intervenir de toute urgence» pour mettre un terme à la hausse des prix des carburants et des matières premières, rappelant que la rentrée sociale sera marquée, cette année, par les répercussions de la hausse vertigineuse des prix, le taux élevé d'inflation et la détérioration du pouvoir d'achat de la classe ouvrière et des citoyens en général.
L'Union nationale du travail au Maroc (le syndicat du Parti de la justice et du développement), a également déclaré que les prix élevés au Maroc ont atteint des niveaux record, que ce soit pour les carburants, les denrées alimentaires, les biens de consommation, les matériaux de construction et autres. Les médias locaux également ont parlé de hausses «sans précédent» des prix des produits de première nécessité, sur fond de nouveaux appels à une «intervention urgente pour protéger le pouvoir d'achat de la classe ouvrière et de la population en général». Pour sa part, le Mouvement de la jeunesse démocratique progressiste a dénoncé les «crimes» du lobby du carburant contre le peuple marocain, et déploré aussi le silence des responsables impliqués dans les conflits d'intérêt, en référence au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, patron de la société «Afriquia». Le Mouvement a appelé, dans ce sens, à la «coordination» afin de faire face aux lobbies de la corruption au Maroc, sachant que cette situation a eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des travailleurs et des citoyens en général, et sur leur capacité à faire face à la cherté de la vie, d'autant plus que le gouvernement n'a pris aucune mesure pour atténuer cette hausse des prix. En raison du silence et de l'indifférence du gouvernement face à cette situation, un sentiment de désespoir a envahi les citoyens marocains qui ont fait preuve de patience pendant des mois et une menace de protestations et de grèves dans divers secteurs est envisagée pour réclamer des solutions aux crises qui secouent leur pays.