
Alors que le monde entier espérait une issue rapide au supplice des populations de Ghaza, en particulier, et des Palestiniens, en général, et nourrissait un grand espoir pour les négociations qui se tiennent dans la capitale qatarie, Doha, voilà que le génocidaire Netanyahou sort son plan sournois de vouloir annexer 40% de la bande de Ghaza.
Un plan sioniste présenté par la délégation de Netanyahou prévoit l’annexion de 40% de la bande de Gaza, notamment la ville de Rafah et plusieurs zones frontalières, ce qui ouvrirait la voie à un déplacement massif des habitants vers l’Égypte ou par voie maritime. En effet, les négociations à Doha sont marquées par une impasse, notamment sur l’étendue du retrait israélien. Cette carte de redéploiement israélienne inclut des zones profondes dans Ghaza, telles que Beit Lahia, Umm al-Nasr, Beit Hanoun, Khuza'a, et s'étend jusqu'à des quartiers clés de la ville de Ghaza, menaçant ainsi environ 700.000 Palestiniens d’exil forcé. En clair, l’entité sioniste a accepté un retrait partiel de l’axe Morag, mais maintient son contrôle sur Rafah, où elle projette d’établir un camp de réfugiés pour les déplacés palestiniens, ce qui alimente les craintes d’un déplacement forcé à grande échelle. Sur le plan politique, le génocidaire Netanyahou semble privilégier des accords partiels qui lui permettent de poursuivre la guerre, renforçant, ainsi son pouvoir et satisfaisant les factions les plus extrêmes de son gouvernement. Côté palestinien, ce plan est perçu comme un plan d’occupation et de déplacement forcé, suscitant un rejet catégorique du mouvement Hamas et des populations déplacées, qui refusent toute solution portant atteinte à leurs droits et à leur terre ancestrale. Hier, alors que le temps était à la déception après cette sortie de Netanyahou, des sources avancent que les délégations du mouvement Hamas et de l’État sioniste sont toujours à Doha et que d’autres rounds de négociations sont attendus sous la supervision américaine et les médiateurs égyptiens et qataris. Pendant ce temps, sur le terrain, la situation reste dramatique. Depuis le début des hostilités en octobre 2023, le bilan officiel palestinien fait état de plus de 57.000 morts et 138.000 blessés à Ghaza, avec des frappes sionistes intensifiées, ces dernières semaines, notamment près des centres de distribution d’aide humanitaire à Rafah. L’armée sioniste poursuit ses bombardements massifs, ayant frappé plus de 250 cibles en 48 heures, tandis que la population civile subit des pertes lourdes et une crise humanitaire aiguë. En Cisjordanie, la situation reste également tendue, avec des violences quotidiennes, des attaques de colons, des destructions de récoltes et des arrestations massives de Palestiniens, dont plus de 10.800 sont détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions dénoncées par les organisations de défense des droits humains. Cette escalade complète le tableau d’une guerre d’usure et de nettoyage ethnique dénoncée par les dirigeants palestiniens, qui appellent la communauté internationale à agir d’urgence, pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de génocide. Face à ce contexte, la communauté internationale est critiquée pour son inertie, oscillant entre condamnations morales et soutien militaire à Israël, sans parvenir à imposer un cessez-le-feu durable ni une solution politique viable. Les négociations, bien que toujours en cours, sont perçues comme un simple palliatif à une tragédie humaine qui se prolonge, avec un risque réel d’annexion et de déplacement massif des Palestiniens, ce qui pourrait redessiner durablement la carte de Ghaza et aggraver la crise humanitaire.
Y. Y.