
L’ambassadeur du Venezuela, Juan Arias, a indiqué, hier à Alger, que toutes les tentatives de changer l’ordre constitutionnel dans son pays ont échoué, en ajoutant que le coup d’État fomenté par l’extrême droite avec l’appui de puissances impérialistes a subi le même sort.
Devant des représentants du corps diplomatique de plusieurs pays, l’ambassadeur a expliqué que ces puissances étrangères, appuyés par une campagne médiatique, n’ont pas accepté les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet qui ont porté au pouvoir Nicolás Maduro.
L’ambassadeur dénonce la vague de violence qui a suivi cette élection mettant en cause des individus financés par des gouvernements étrangers, ajoutant que des biens publics : hôpitaux, écoles, universités, moyens de transport ont été saccagés.
Le fait de cibler la stabilité politique du pays est significatif d’un projet de sabotage de l’ensemble de ses richesses du pays dont le pétrole, qui constitue l’une des ressources les plus importantes du Venezuela.
L’ambassadeur a fait savoir que ce genre d’actes hostiles n’est pas nouveau et que les autorités s’y attendaient. Malgré ces actes de sabotage, la situation a pu être maîtrisée même si 25 décès ont été déplorés.
Le pays continuera à promouvoir la légalité institutionnelle pour le bien public tout en déjouant les démarches pour exécuter des plans menaçant la paix. L’ambassadeur, Juan Arias, réclame le respect de la souveraineté du pays en expliquant que d’autres puissances n’acceptent pas que des gouvernements socialistes soient portés au pouvoir dans cette partie du monde. Ceci le conduit à condamner les propos du département américain sur la situation politique intérieure.
Tout au long de son intervention, l’ambassadeur s’est référé à des vidéos diffusées pour décrire l’ampleur des agressions contre les forces de l’ordre et la destruction des biens publics. «Nous construisons la campagne mondiale pour la démocratie et la souveraineté», indique un document remis à la presse qui proclame : «les Etats-Unis hors du Venezuela.» Est proclamé le fait que la seule façon de préserver la paix est de défendre la démocratie et la souveraineté du pays contre les attaques que les Etats-Unis et les gouvernements alignés sur l’impérialisme, continuent de mener contre lui. Il est noté que «l’opposition putschiste cherche à obtenir par la force ce qu’elle n’a pas obtenu par les urnes, et invente de nouveaux univers fantastiques peuplés de présidents autoproclamés sur les réseaux sociaux».
L’appel pour la campagne mondiale pour la démocratie relève le contexte géopolitique régional et mondial dans lequel s’inscrivent ces expériences. Il est souligné que le Venezuela a une place privilégiée dans la production mondiale de pétrole et qu’il occupe une place dans le monde multipolaire aux côtés des pays émergents. A ceci s’ajoute le fait qu’il défend une union et une intégration régionale en Amérique latine et dans les Caraïbes pour parvenir à une souveraineté continentale «libérée des desseins des Etats-Unis». C’est à un front commun qu’il est fait appel. Un des moyens d’y parvenir est de consolider le pouvoir en mettant en lumière «le soutien populaire du projet inauguré par le commandant Chavez en 1998 et poursuivi par le président Nicolás Maduro». Il en résulte la défense des décisions souveraines contre toute ingérence étrangère. L’ambassadeur n’admet aucune faiblesse dans la poursuite de ces objectifs, y compris celui d’insister sur le rejet de toute intervention dans le processus électoral par des gouvernements ou des puissances étrangères. La déstabilisation des gouvernements en Amérique latine est une forme d’ingérence qui est critiquée par l’ambassadeur, ce qui contraste avec le respect des résultats des élections. En 2015, 70% de la composante du Parlement revenait à l’opposition et aucune protestation n’était enregistrée à l‘époque. Actuellement, l’opposition crie à la fraude mais aucune preuve n’est fournie malgré l’apparition de sites internet affichant des résultats autres que ceux enregistrés officiellement et que des attaques cybernétiques ont entravé la collecte des données des dernières élections.
Ahmed Mesbah