
La cérémonie d'investiture du Président élu Joe Biden aura lieu aujourd’hui dans un climat marqué par un risque sécuritaire accru. Plus de 20.000 soldats ont été mobilisés dans la capitale fédérale pour prévenir tout dérapage ou acte gravissime -terroriste cela s’entend - de la part des pro-Trump, qui viendrait ternir, après les évènements tragiques du Capitole, l’entrée en fonction officielle du 46e président des Etats-Unis d’Amérique. Washington se «pare» d’un vrai décor de guerre. Pour les spécialistes, jamais une élection présidentielle américaine n’a connu de tels faits ni enregistré de pareilles menaces depuis l’avènement d’Abraham Lincoln en 1861. C’était la dernière fois qu’une partie du pays qui refusait catégoriquement d’avoir pour président le président élu, Abraham Lincoln. Sept Etats avaient déjà fait sécession au moment de l’investiture, quatre autres allaient les rejoindre. Pour les autorités américaines, la grande crainte sont les groupes d'extrême droite qui disposent de milices surarmées et fidèles à Donald Trump qui, d’ailleurs, ne les a jamais approuvés directement, mais à qui il a envoyé plein de signes bienveillants. Bien au-delà, le FBI a même passé au crible le pedigree des 25.000 soldats de la Garde nationale, mobilisés pour la cérémonie. Le ver serait-il donc dans le fruit ? Le ministre des Armées, Ryan McCarthy, n’exclut, en tout cas, aucune éventualité. «Nous suivons continuellement le processus et examinons deux fois, trois fois toutes les personnes affectées à cette opération», a-t-il affirmé. Ces dispositions sont à la hauteur de la menace qui pèse sur les 50 états et sur la personne du futur président. Ce risque a été confirmé, d’ailleurs, par une note interne du FBI, révélée le 11 janvier, et qui fait mention d’un «groupe armé identifié» qui se préparerait à «prendre d’assaut» des bâtiments gouvernementaux dans le pays, et particulièrement dans la capitale. Le 22 novembre 1963 est une date encore douloureuse dans la mémoire collective des américains. Et même si les probabilités que cela se reproduise sont infiniment minimes, la «parenthèse» Donald Trump marquera sans doute et pour longtemps le pays de l’Oncle Sam.
M. T.