Le directeur du bureau des médias de Ghaza, Ismail Al-Thawabteh, a déclaré que l’Algérie a été un véritable appui à la cause palestinienne dans la bataille de la conscience face à la machine de désinformation sioniste, saluant la position constante des médias algériens qui ont fait de la Palestine une cause nationale.
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence organisée, mercredi soir, par l’Union nationale des journalistes et professionnels de l’information algériens (UNJIA), sur la plateforme Zoom, pour débattre de la situation des médias palestiniens après l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, du rôle de la presse dans la documentation des crimes et l’appui de la justice internationale.
À cet effet, Al-Thawabteh a souligné que «le journaliste palestinien n’a pas été seulement le rapporteur de l’évènement, il en est devenu l’événement lui-même», précisant que «256 journalistes sont tombés en martyrs et 50 autres ont été incarcérés depuis le début de l’agression contre la bande de Ghaza le 7 octobre 2023» et que «plus de 420 journalistes ont été blessés, dont des cas de paralysie totale et d’amputation de membres, lors de l’accomplissement de leurs missions».
L’occupation a ciblé, de manière systématique, les institutions médiatiques, détruisant 12 sièges de journaux et magazines, 23 plateformes de presse électronique, 11 stations de radio et 16 chaînes de télévision, a-t-il fait observer.
«Les pertes financières dans le secteur médiatique dépassent 800 millions de dollars», selon les premières estimations.
Il a également rappelé que les journalistes à Ghaza «ont poursuivi leur travail au milieu des décombres et des tentes, bravant les bombardements pour transmettre la réalité palestinienne et déconstruire le faux récit de l’occupation».
Évoquant la guerre des narratifs, Al-Thawabta a rendu un hommage particulier aux professionnels des médias algériens qui «ont été un soutien inébranlable durant la guerre génocidaire», soulignant que la presse algérienne a contribué à porter la réalité de la cause palestinienne dans les rues européennes et à éclairer l’opinion publique occidentale, qui est passée du soutien à l’occupation au soutien de la liberté pour la Palestine.
Al-Thawabta a également insisté sur la nécessité de «passer du discours de solidarité à l’édification d’une conscience médiatique qui combat l’effacement et la falsification», proposant «la création d’un observatoire médiatique conjoint algéro-palestinien pour suivre la guerre de l’information et produire des documents communs préservant la mémoire palestinienne».
