Dramatique Situation à Ghaza et en Cisjordanie : Un quotidien fait de morts et de démolitions

La bande de Ghaza continue de subir l’offensive militaire sioniste d’une violence inouïe, accompagnée d’un blocus strict qui aggrave chaque jour un peu plus, la crise humanitaire dramatique.

Durant la journée d’hier, lundi, 35 Palestiniens ont été tués lors de frappes israéliennes dans plusieurs endroits de la bande, notamment à Rafah, Khan Younès et dans la ville de Ghaza. Et comme cela est le cas depuis le début de cette offensive en octobre 2023, la majorité des victimes sont des civils, dont des enfants et des femmes, touchés par des bombardements près d’un centre d’aide humanitaire et dans des quartiers densément peuplés. Cette situation a été encore une fois dénoncée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) qui a alerté hier sur l’effondrement total du système alimentaire à Ghaza, conséquence directe du blocus imposé depuis mars 2024. Selon cette ONG, les familles sont contraintes de risquer leur vie pour se nourrir, alors que les taux de malnutrition aiguë ont doublé chez les enfants et que les stocks de préparations pour nourrissons s’épuisent. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde consternation face à cette crise humanitaire et a appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent. Par ailleurs, en Cisjordanie, la situation est également alarmante. Hier, les autorités sionistes, soutenues par des colons violents, ont expulsé de force quinze familles bédouines, soit environ 90 personnes, du hameau d’Al-Hathroura à Khan al-Ahmar, à l’est de Jérusalem. Ces expulsions s’accompagnent de violences physiques, d’intimidations et de sabotage des biens, créant un climat de peur et de panique, notamment chez les femmes et les enfants. L’organisation Al-Baydar dénonce une politique israélienne systématique visant à vider les communautés bédouines pour permettre l’expansion des colonies illégales, en violation flagrante du droit international humanitaire. Cette expulsion fait suite au départ forcé récent de 50 familles bédouines dans la région de Ma’arajat, également victimes d’attaques répétées de colons. Toujours en Cisjordanie, plusieurs localités palestiniennes ont été la cible d’attaques coordonnées de colons israéliens et d’incursions militaires. À Sebastia, près de Naplouse, des colons ont attaqué des maisons palestiniennes à coups de pierres et envahi un site archéologique sous protection militaire. À Qalqilya, des colons ont bloqué une route agricole à Kafr Qaddum, détruisant des terres agricoles pour étendre un avant-poste colonial illégal. Dans la localité de Rujeib, l’armée israélienne a mené des incursions violentes, perquisitionnant des domiciles palestiniens et saccageant des biens personnels. Enfin, les autorités sionistes, ont procédé à la confiscation de 744 dounams de terres palestiniennes près de Ramallah, sous le prétexte contesté de « terres d’État ». Depuis le début de l’année 2023, plus de 25.800 dounams ont été saisis sous cette appellation, contribuant à l’expansion continue des colonies et à la dépossession des Palestiniens. Cette situation dramatique où la population palestinienne endure un lourd tribut humain à Ghaza, aggravée par une crise humanitaire aiguë, et une politique coloniale agressive en Cisjordanie, caractérisée par des expulsions, des violences des colons et des confiscations de terres, rend toute perspective de paix encore plus incertaine.

Y. Y.

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