Colombie : Négociations pour étendre le cessez-le-feu

Le gouvernement colombien et l'Armée de libération nationale (ELN), guérilla d'extrême gauche, se sont mis d'accord pour poursuivre pendant une semaine leurs négociations afin de prolonger le cessez-le-feu bilatéral qui a pris fin lundi. «Compte-tenu que (le cessez-le-feu) expire aujourd'hui le 29 janvier 2024», il «sera maintenu jusqu'au 5 février» en vue de parvenir à une prolongation de six mois, selon un accord signé lundi et rendu public par les délégations des deux parties sur les réseaux sociaux.
Le cessez-le-feu, signé en juin à La Havane lors d'une précédent session de négociations, était entré en vigueur pour six mois le 3 août.
Au début de ce sixième cycle de pourparlers qui ont repris le 22 janvier dans la capitale cubaine, les deux parties avaient exprimé leur intention de prolonger le cessez-le-feu.
Le ministre de la Défense colombien, Ivan Velasquez, avait fait le déplacement à La Havane pour participer aux négociations ce week-end, selon la délégation gouvernementale.
En décembre, l'ELN, plus ancienne guérilla active en Colombie, s'est engagée au Mexique à suspendre les enlèvements, après le rapt du père du footballeur colombien Luis Diaz — libéré 12 jours plus tard — qui avait mis en péril le processus de paix entamé fin 2022.
Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a entamé des discussions avec les principaux groupes armés opérant dans le pays. Avec l'ELN, mais aussi les dissidents des Farc marxistes (qui rejettent l'accord de paix historique de 2016), des groupes paramilitaires et des narcotrafiquants. Cette politique de «paix totale» se heurte à de nombreux obstacles et est sévèrement critiquée par l'opposition, alors que certains de ces groupes armés ont multiplié leurs actions pour accroître leur influence territoriale. Plusieurs cycles de négociations ont eu lieu précédemment au Venezuela, au Mexique et à Cuba, qui jouent le rôle de garants avec les gouvernements du Brésil, du Chili et de la Norvège.
A ces pays s'ajoutent l'Allemagne, l'Espagne, la Suède et la Suisse, qui accompagnent les pourparlers, ainsi qu'un représentant du secrétaire général des Nations unies.

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