Burkina-Faso : Gestion opérationnelle des crises sécuritaires

Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi la création d’un Groupe spécial d’intervention de la police nationale (GSIPN), afin de renforcer la lutte contre le terrorisme.
Il s’agit d’une unité d’élite ayant pour mission la gestion opérationnelle des situations de crises sécuritaires complexes et de toutes autres opérations d’intérêt stratégique, a indiqué le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.
Face à la persistance du terrorisme et dans un élan de mobilisation générale de toutes les forces combattantes, le gouvernement burkinabè a créé en 2021 des Groupements d’unités mobiles d’intervention (GUMI).
Le gouvernement a expliqué que ces GUMI ont permis de constater qu’ils partagent pratiquement les mêmes missions et attributions que l’Unité d’intervention polyvalente de la police nationale (l’UIP-PN).
«Face à cette nouvelle donne, il est apparu nécessaire de restructurer l’UIP-PN en vue de l’adapter au contexte sécuritaire actuel et futur, d’où la création du GSIPN, en remplacement de l’UIP-PN», a-t-on expliqué.
Confronté à des attaques terroristes depuis 2015, le Burkina-Faso redouble d’efforts pour y faire face.
Par ailleurs, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a réclamé mercredi aux dirigeants du Burkina-Faso de mener une enquête «approfondie, indépendante et transparente» sur un récent massacre qui a fait au moins 70 morts et dont les auteurs restent à ce stade inconnus.
«Notre bureau au Burkina- Faso continue de rechercher des informations sur ce qui s'est passé mais n'est pas à ce stade en mesure d'identifier les auteurs. Pour des raisons de sécurité, il est difficile d'accéder à la zone et de parler aux témoins et aux survivants», souligne le Haut-Commissariat dans un communiqué.
Selon un bilan provisoire communiqué lundi par le procureur du Faso, au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, ont été tuées le 5 novembre dans le village de Zaongo (centre-nord).
«Certaines informations indiquent qu'une centaine de personnes pourraient avoir été tuées et un grand nombre blessées. Cet incident, au cours duquel plusieurs propriétés ont été incendiées, aurait également conduit les villageois à fuir la zone», souligne pour sa part le Haut-Commissariat de l'ONU.
«Les personnes responsables de ces actes doivent être traduites en justice, dans le cadre de procès équitables et transparents, et des réparations doivent être accordées aux victimes», ajoute-t-il.

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