Barrage du Nil : Les discussions dans l'impasse

L'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie n'ont pas réussi à provoquer une avancée dans les pourparlers menés par l'Union africaine pour résoudre leur différend sur le barrage controversé que l'Éthiopie construit sur le Nil bleu, ont annoncé dimanche les trois pays. Les ministres des Affaires étrangères et de l'irrigation des trois pays se sont rencontrés virtuellement pour la deuxième fois en une semaine dans le but de trouver une approche convenue pour reprendre leurs discussions axées sur le remplissage et l'exploitation du barrage de la Renaissance. La réunion de dimanche, tenue par vidéoconférence, n'a pas réussi à trouver un terrain d'entente pour aller de l’avant, «en raison de divergences sur la manière de reprendre les pourparlers et les aspects procéduraux liés au processus de négociation», a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué. Le Caire et Addis-Abeba ont rejeté la proposition soudanaise, a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères. Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a également déclaré que le Soudan avait rejeté, dimanche, une proposition de l'Afrique du Sud de rencontrer séparément les experts de l'UA, insistant pour élargir d'abord le rôle des experts.
Le ministre soudanais de l'Irrigation, Yasser Abbas, a déclaré que son gouvernement insistait pour maximiser le rôle des experts de l'UA pour qu'ils facilitent les négociations et comblent les écarts entre les trois pays, selon l'agence de presse soudanaise SUNA. En novembre, le Soudan a boycotté les pourparlers lancés par l'Afrique du Sud, l'actuel président de l'Union africaine, et a fait valoir que l'approche de négociation pour résoudre le différend s'était avérée infructueuse. Des questions clés dans les négociations demeurent notamment sur la quantité de l'eau que l'Éthiopie rejettera en aval en cas de sécheresse de plusieurs années et comment les trois pays régleraient d'éventuels différends qui risqueraient de se poser à l’avenir. L'Égypte et le Soudan appellent à un accord juridiquement contraignant sur le remplissage et l'exploitation du barrage, tandis que l'Éthiopie insiste sur des lignes directrices.

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