Les responsables des Nations unies chargés de l'aide humanitaire, des réfugiés et du développement ont exhorté hier à ne pas mettre la crise syrienne de côté. «Notre message primordial aujourd'hui est le suivant : ce n'est pas le moment de se détourner des Syriens, et de faire de leur crise une crise oubliée», ont déclaré le secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires Martin Griffiths, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi, et l'administrateur du Programme des Nations unies pour le développement Achim Steiner dans une déclaration conjointe devant coïncider avec une conférence annuelle des donateurs pour les Syriens à Bruxelles. «L'apathie n'est pas une option. Des millions de personnes en Syrie et dans la région ont plus que jamais besoin de notre aide», ont-ils déclaré. Les trois responsables onusiens ont souligné que la solution à la crise syrienne devra bien sûr être politique. «L'ONU, sous la direction de son envoyé spécial Geir Pedersen et s'emploie ainsi à faire avancer cette voie. Mais le peuple syrien, les réfugiés syriens et les pays d'accueil voisins méritent une solidarité et un soutien internationaux continus», ont-ils noté. Alors que la crise syrienne entre dans sa 12e année, c'est le peuple syrien qui en paie le prix. Dans le pays et dans toute la région, les perspectives pour les Syriens se détériorent et leurs besoins sont bien plus grands que jamais, ont-ils ajouté.
Yémen : L'envoyé de l'ONU appelle au respect cessez-le-feu
L'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, est arrivé mardi dans la ville portuaire d'Aden, dans le sud du pays, pour une visite de deux jours, dans le cadre d'efforts visant à inciter les parties belligérantes yéménites à maintenir le fragile cessez-le-feu négocié sous l'égide de l'ONU. M. Grundberg a rencontré Rashad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel et d'autres hauts responsables du gouvernement yéménite internationalement reconnu à Aden au sujet des récentes violations de la trêve négociée par l'ONU. Les discussions ont porté sur le respect du cessez-le-feu actuel et la relance des pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite et le mouvement «Ansarullah» (houthi) pour mettre fin au conflit militaire qui dure depuis des années.