
La Tanzanie a réitéré mardi sa position en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination se démarquant du contenu du communiqué diffusé le 16 octobre courant à l'issue d'un séminaire sur la question sahraouie organisé à Dar es Salam. "La Tanzanie souhaite informer le grand public qu'elle se démarque complètement des opinions et sentiments exprimés dans le communiqué" publié à l'issue d'un séminaire organisé sous le thème : "l'impératif de la reprise post-Covid : Comment la résolution de la question du Sahara occidental peut assurer la stabilité et l'intégration africaine ?" tenue le 16 octobre 2021 à Dar es Salam, indique un communiqué du ministère tanzanien des Affaires étrangères et de la coopération est-africaine.
"La position de la Tanzanie sur la question du Sahara occidental n'a pas changé", signale le ministère. "La Tanzanie (...) reconnaît le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination.
La libération de l'Afrique et l'opposition au racisme et au colonialisme ont été et sont toujours des principes centraux de sa politique étrangère", ajoute la même source. "La République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un Etat membre à part entière, légal et actif de l'Union africaine.
C'est pour cette raison que la Tanzanie continue d'appuyer les efforts en cours pour régler la question du Sahara occidental dans le cadre des Nations unies et de l'Union africaine", poursuit le ministère. "La Tanzanie est fermement convaincue que la fin du conflit au Sahara occidental sera non seulement un développement positif pour le Royaume du Maroc, le Front Polisario et la région du Maghreb, mais aussi pour l'ensemble du continent africain", soutient le communiqué.
Le démenti de La Tanzania Peace Foundation
D'autre part, "la Tanzanie appuie les efforts mondiaux pour le règlement de la question du Sahara occidental" et "continue de soutenir les efforts en cours des Nations unies (...) et de l'Union africaine", rappelle la diplomatie tanzanienne.
"Le gouvernement tanzanien "nourrit l'espoir et le désir fervents de voir les parties impliquées dans le conflit s'engager dans un dialogue actif afin qu'un règlement juste et mutuellement acceptable soit trouvé et qu'une solution durable au conflit du Sahara occidental soit concrétisée par le dialogue et des moyens pacifiques et dans le respect des dispositions du droit international". Le communiqué déplore, par ailleurs, le fait que "le Sahara occidental reste la dernière colonie d'Afrique. C'est un cas tragique de décolonisation qui n'a pas encore abouti".
Il rappelle que les "Nations unies le considèrent comme un «territoire non autonome». A cet égard, la non-reconnaissance de la souveraineté de la RASD en tant qu'Etat est un mépris flagrant des principes inscrits non seulement dans l'Acte constitutif de l'Union africaine, (mais aussi des principes) des institutions internationales". Le 21 octobre courant, la Tanzania Peace Foundation (TPF) co-organisateur du séminaire cité par le ministère tanzanien des Affaires étrangères a diffusé un communiqué dans lequel il a démenti des propos que lui auraient attribués l'agence de presse marocaine (MAP).
Evoquant une "propagande" visant à "semer la confusion" autour de la question du Sahara occidental et son statut en tant que dernière colonie en Afrique, la fondation a rappelé que la Tanzanie a été l’un des premiers pays à reconnaître la RASD. La TPF a précisé que le communiqué diffusé à l'issue du séminaire était "une initiative unilatérale de la délégation marocaine" participant à cette rencontre. La fondation a dit rejeter "catégoriquement l'esprit et le fond de ce communiqué dont l'objectif principal est de semer la confusion et la division".