
L'humanité, qui rechigne à se désintoxiquer des énergies fossiles, a «ouvert les portes de l'enfer», a dénoncé, mardi, le secrétaire général de l'ONU, lors d'un sommet sur l'ambition climatique, en l'absence remarquée des États-Unis et de la Chine. La poursuite de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, a entraîné cette année une «chaleur épouvantable» et des «incendies historiques» à travers le monde, a constaté Antonio Guterres, lors de cette réunion. Mais il n'est pas trop tard «pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5 C», a assuré le chef de l'ONU.
«L'avenir n'est pas écrit : c'est à vous, les dirigeants, de l'écrire.» «Nous pouvons toujours construire un monde avec de l'air pur, des emplois verts, et une énergie propre et abordable pour tous», a-t-il ajouté. Pour faire face au fossé immense entre la crise climatique et les politiques des gouvernements, il avait convoqué ce sommet du «bon sens» avec un ticket d'entrée élevé, au moment où des dizaines de chefs d'État et gouvernement sont réunis pour l'Assemblée générale de l'ONU.