
La Journée nationale de la presse honore le combat des membres de la corporation et leurs sacrifices pour la libération du pays. Elle salue, par la même occasion, l’apport de cette corporation pour son édification. Notre presse, témoin de l’histoire nationale contemporaine, a accompagné toutes les étapes qui ont jalonné l’évolution de l’Algérie indépendante.
De notre bureau de Bordj Bou-Arréridj : Fouad DAOUD
Dans ce cadre, la branche spécialisée de cette activité stratégique a été un levier important, même si son rayonnement a été moindre que la presse d’informations générales. Celle-ci a la chance de traiter l’actualité politique qui attire un nombre important de lecteurs, internet oblige. Mais quand il fallut présenter les entreprises locales, cerner leurs besoins et offrir un espace pédagogique pour l’amélioration de leur compétitivité, c’est cette branche qui a été présente, à l’image de la presse économique.
Loin du calcul du nombre des lecteurs, cette presse spécialisée a joué un rôle prépondérant pour appuyer l’économie nationale qui a traversé, il faut le rappeler, des périodes charnières de la nationalisation des hydrocarbures, aux réformes économiques qui ont donné une place plus grande au secteur privé, en passant par la gestion socialiste des entreprises et la naissance des grandes sociétés nationales.
Que ce soit sous forme de pages spécialisées, celle d’El Moudjahid fait office de pionnière en la matière, de suppléments ou d’organes indépendants qui se développent de plus en plus. Il faut le noter, la presse économique algérienne est une référence pour connaître toutes ces étapes citées.
Elle n’a pas été seulement une preuve de la richesse et de la diversification du paysage médiatique national, qui est l’un des plus imposants dans la région, comme l’a noté le président de la République, au cours d’une de ses rencontres avec les représentants du secteur.
Elle a contribué au développement du secteur, en étant aux côtés de ce dernier dans tous ses balbutiements.
La presse économique nationale n’a pas rendu compte des activités de ce secteur. Elle a mis le doigt sur toutes ces défaillances. Ce qui a aidé les responsables concernés, ainsi que les chefs d’entreprises, à les traiter.
Les journalistes économiques n’ont pas fait que rapporter l’actualité du secteur. Ils ont analysé le comportement de telle ou telle branche, par la désignation, par moments, des déficits à combler et par d’autres à la détermination des problèmes structurels dont souffrent certaines sociétés ou structures.
Ils ont offert, il faut le souligner, une tribune pour la promotion de nos produits et entreprises dans notre pays et à l’extérieur.
Si la presse économique nationale a été un outil pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, qui ont été au centre de plusieurs pages et suppléments, le soutien de l’industrie nationale des hydrocarbures n’a pas été dédaigné pour autant.
Le nom de Sonatrach, qui est plus qu’une fierté nationale, a été présent dans tous les espaces spécialisés. Ce n’est que justice. Elle est la plus grande entreprise algérienne et l’accompagnateur de notre développement, y compris dans les exportations hors hydrocarbures, comme le montrent les chiffres de l’activité.
Bien sûr, la presse économique peut faire plus, que ce soit dans la couverture des activités ou encore la satisfaction des besoins en informations des cadres du secteur. Pour réussir ces missions, elle nécessite un enrichissement en termes de titres, de moyens et d’implication dans la relance économique. Elle a besoin d’être aidée pour accomplir sa tâche. Le développement du secteur n’est pas l’affaire du gouvernement exclusivement, comme les entreprises ne peuvent être livrées à elles-mêmes. La presse a un rôle à jouer, au même titre que les autres intervenants, par la conjugaison de efforts des différentes parties, à commencer par l’université qui peut faire beaucoup, pas seulement en matière de formation, mais aussi d’étude et de conception, pour atteindre l’objectif souhaité : mettre en place une économie forte.
F. D.