
Pas moins de 1.541 communes seront soumises à une enquête entre le 25 janvier et le 9 octobre prochains. Pendant quinze jours, plus de 53.000 agents partiront à la rencontre des Algériens, dans le cadre de la campagne de recensement de 2022.
Sur le terrain, 52.000 agents recenseurs, près de 8.000 agents contrôleurs et 3.000 formateurs ont été mobilisés à la rencontre des habitants retenus par l'Office national des statistiques (ONS), pour réussir cette opération «stratégique et très coûteuse», a indiqué, hier, le Directeur général de l'ONS, Youcef Bazizi, au Forum d'El Moudjahid. Si le recensement est essentiel pour recueillir des informations sociodémographiques et économiques pour chaque membre du ménage, il nécessite au préalable la mobilisation de moyens financiers. Environ «5 milliards de dinars sont consacrés à cette vaste opération», a-t-il précisé. Interrogé sur les risques et les difficultés rencontrées par les agents recenseurs sur le terrain, lors de l'opération de recensement, et certaines incohérences, ce dernier a assuré que les informations sont «sécurisées» et «confidentielles», dès lors qu'elles sont traitées de façon «globale et «non» exploitées à titre individuel».
Ajoutant que «cette opération est en préparation depuis 2019 », l'hôte d'El Moudjahid a mis en exergue le fondement juridique du RGPH et toute la logistique liée au volet de la formation des équipes de recenseurs. Des «sessions de formation sont en cours, au profit des agents recenseurs pour une durée de quinzaine jours». Et de préciser : une fois la mission terminée, ils perçoivent autour de 29.000 dinars», a-t-il certifié. Il a expliqué, à ce titre, que «les formateurs, au nombre de 2.462, sont recrutés au niveau local. Après avoir été formés sur les techniques de collecte et de contrôle de données pour l'exécution, ils seront en charge, à leur tour, d'assurer la formation des agents contrôleurs et recenseurs et de les assister tout au long de la période de collecte des données. Pour assurer la réussite réelle de cette opération, il explique que «nous avons mobilisé» une centaine d'enquêteurs et d'enquêtrices, mais nous privilégions l'élément féminin qui est plus simplement accepté par les ménages pour les réponses. Le recensement a une dimension plus importante, d'abord il est plus vaste, ensuite, il y a moins d'appréhensions que pour les enquêtes», a-t-il encore ajouté. Pour sa part, Hocine Bornane, directeur général des statistiques auprès du ministère de la Numérisation et des Statistiques, a indiqué que «cette opération vise à collecter certaines données statistiques concernant la population et le parc logement dans un délai de quinze jours».
Le RGPH est utilisé pour «la mise en place des plans, le suivi et l'évaluation des politiques publiques concernant l'économique et le social. Autrement dit, ajoute-t-il, «la mise à disposition du public d'informations statistiques actualisées dans le domaine socioéconomique. A travers le recensement, on va déceler la localisation déjà de la population et celle des infrastructures sociales et économiques pour permettre aux pouvoirs publics de tracer et faire une planification adéquate», a-t-il détaillé. Pour rappel, cinq recensements ont déjà été réalisés depuis l'indépendance, en 1966, 1977, 1987,1998 et enfin 2008. Ce 6e RGPH va être réalisé avec l'utilisation de 57.000 tablettes équipées de cartes SIM 4 G. Le recensement concerne toutes les personnes qui résident sur le territoire national, y compris les étrangers, présents pendant la date de référence du recensement ou absents temporairement.
Samia Boulahlib