
«La prospective démographique est une science importante car l’homme est l’élément fondamental au centre de toute politique. Il est, en réalité, le point de départ et le point d’arrivée de toute gestion du territoire», a déclaré l’économiste, Mourad Preure, avant d’ajouter que le recensement est un outil essentiel car la prévision considère que le futur est la poursuite des tendances du passé.
«En réalité, la prospective va essayer d’imaginer des ruptures et des discontinuités, mais il faut que la prévision se fasse sur une base saine, autrement dit à partir d’une base statistique sûre pour définir les besoins à l’horizon 2030 et plus», a-t-il lancé, avant d’appeler à la récurrence de ce type d’opération. «Les recensements doivent être, selon moi, fréquents car ils permettent aux autorités de mettre en œuvre des politiques publiques adaptées aux citoyens», a-t-il lancé avant de rappeler qu’une naissance c’est une place à l’école primaire dans 6 ans, une place à l’université à 18 ans et un emploi à 25 ans. «Ainsi, une naissance c’est un parcours qu’il faut prévoir de A à Z», a-t-il mis en exergue, avant de soutenir, dans ce même sillage, que l’opération de recensement doit se faire de manière exhaustive pour éviter d’avoir des interprétations erronées que l’on appelle, poursuit-il, dans le jargon, des angles morts. Enfin, Mourad Preure a souligné le fait que les recensements généraux sont une des conditions sine qua non pour assurer la meilleure répartition qui soit des infrastructures scolaires, et ce, sur l’ensemble du territoire national, notamment au niveau des zones d’ombre. «Enfin, il convient de dire que l’opération garantira, avant tout, une prise en charge optimale des besoins croissants de la population, assurera une meilleure qualité du service public et garantira une meilleure planification de la politique générale du pays», a-t-il conclu.
Sami Kaïdi