
«L’Algérie n’a aucune difficulté à exprimer publiquement» ses positions, adossées à ses principes et engagements historiques. Elle le fait «loin de tout extrémisme, d’une manière expressive et dans le respect des intérêts des uns et des autres», a déclaré hier Lamamra en réponse à une question sur la participation à la Conférence de Paris. «Nous sommes très à l’aise», assure-t-il. S’agissant du prochain sommet de chefs d’Etat de l’Union Africaine prévu en février 2022 et dont l’ordre du jour inclus l’examen de la question de l'octroi à Israel du statut d’observateur dans l’UA, M. Lamamra affirme que l’Afrique est appelée à honorer son histoire». «De la Mauritanie à l’Egypte, tous les membres rejettent l’adhésion d’Israël à l’exception du Maroc qui a mené une campagne en sa faveur. Je me réjouis du niveau de la maturité politique, le bon sens commun, la sagesse collective prévalent pour préserver cette institution», explique le MAE. Lamamra rappelle que Moussa Faki, président de l’UA, n’a pas le droit de prendre la décision unilatérale d’accorder à l’Etat sioniste le siège d’observateur. «Cette décision est passible de «mettre en péril l’Union Africaine» et remet en cause les «engagements» et l’unité africaine. À propos du Sommet arabe qui se tiendra en mars prochain en Algérie, le ministre des Affaires étrangères précise que son objectif est de rapprocher les positions des uns et des autres. «C’est une opportunité pour dépasser les conflits dans le Moyen Orient et sur la cause palestinienne. Le Président Tebboune a fixé la date de la tenue du sommet que l’Algérie revendique comme «un droit et comme un devoir». «Un droit parce que l'Algérie est un pays arabe pivot œuvrant à renforcer et promouvoir la solidarité inter-arabe et élaborer une vision commune sur le dossier syrien». Dans cette optique, le MAE a salué la visite récente de son homologue des Emirats arabes unis à Damas, rappelant la position de l’Algérie qui plaide pour le retour de la Syrie au sein de la Ligue des Etats arabes. Neila B.