Paris, Marseille, Rome, Madrid..., les algériens célèbrent la journée du Chahid : L’Appel de la patrie

Comme à chaque pareille évocation, la célébration, cette année, de la Journée nationale du chahid démontre, encore une fois, l’attachement de la communauté algérienne à l’étranger à la mère patrie et dissipe tous les doutes sur le degré de nationalisme de nos émigrés. Cette halte, qui se veut d’abord une occasion pour évoquer les étapes «importantes» de la Guerre de libération nationale et les sacrifices de nos martyrs, vise à «préserver» et à «renforcer» les fondements de l'unité nationale.

Dans un élan «patriotique exceptionnel», la communauté algérienne établie à l’étranger a célébré la Journée du chahid. A Paris, Marseille, Rome et Madrid, notre communauté a répondu présente. En France, ils étaient plusieurs milliers à répondre à l’appel pour un grand rassemblement, inédit du reste, qui devait être organisé à Paris pour exprimer haut et fort leur attachement à l'Histoire de leur pays.
Selon les organisateurs, près de 3.000 Algériens, venus de diverses régions de France et d’autres pays européens, se sont donnés rendez-vous à la Place de la Nation pour participer à cet imposant rassemblement sous le slogan «Unis par l'histoire, célébrons avec fierté, commémorons ensemble le sacrifice à l'occasion de la Journée nationale du martyr». Ils ont ainsi «démenti tous les pronostics» et prouvé que l'Algérie est «une et indivisible». Toutefois, et sous prétexte de «risques de troubles graves à l’ordre public», la manifestation a été interdite par les autorités françaises, dont la position sur la question mémorielle «n'a pas évolué d'un iota», faisant encore dans la «confusion» entre l'agressé et l'agresseur, le colonisateur et le colonisé. Mais malgré cet interdit, la satisfaction est «immense», le sentiment du devoir accompli est «fort». Ce qui nous amène à rendre hommage à ces intellectuels, artistes, sportifs, hommes de médias, influenceurs et citoyens, tous Algériens, qui sont notre fierté et qui ont été à la hauteur de l'événement.
Contactée par El Moudjahid, Nedjah Djemai, coordinateur des associations de la société civile pour la communauté algérienne à l'étranger, a affirmé que ce rassemblement visait notamment à «rallier» la communauté algérienne à l’étranger à sa patrie «en toutes circonstances» malgré sa présence en dehors des frontières algériennes et à «construire des ponts de communication» entre la génération de la Révolution et les générations montantes nés dans le Vieux continent et ce, pour leur «faire découvrir» l'histoire de leur patrie et sa glorieuse Révolution. «Ceci, a-t-il poursuivi, ne sera possible qu’en préservant la mémoire d’une Algérie forte de ses valeurs et de ses principes et leur transmsson fidèle aux générations futures, pour faire face à toutes les tentatives de dénaturer l'histoire de la glorieuse Révolution et à tout ce que des partis hostiles à l'Algérie en France tente de transmettre comme fausses informations à ces jeunes génératons».
Selon Djemai, les participants à ce rassemblement ont exprimé leur souci de répondre à l'appel de la nation et de la défendre, en toutes occasions, soulignant la nécessité, pour la France, de reconnaître ses crimes coloniaux, ses massacres et les crimes contre l’humanité qu'elle a commis contre le peuple algérien tout au long des 132 ans de colonialisme.
Et d’ajouter : «A travers ce rassemblement, nous avons voulu rendre un vibrant hommage à nos glorieux martyrs qui n’avaient à aucun moment hésité à se sacrifier pour que vive l’Algérie unie et indépendante, mais aussi rappeler notre serment à la ligne de la Révolution du 1er Novembre».
Le coordinateur des associations de la société civile pour la communauté algérienne à l'étranger explique que parmi les revendications de cette journée figurent également l’exigence de l’Algérie à ce que la France remette, dans «les plus brefs délais», les crânes de tous les martyrs algériens, mais également les archives de la Révolution. Il est question aussi de l’amener à reconnaitre ses crimes et à présenter ses excuses au peuple algérien, tout en indemnisant les victimes de tous les crimes, notamment celles des explosions nucléaires au Sud algérien.

Mohamed Mendaci

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