Le Premier ministre depuis Hassi Messaoud : «L’Algérie se dote d’une base énergétique similaire aux plus grands exportateurs mondiaux»

Après avoir salué les efforts déployés par la Sonatrach pour assurer la sécurité énergétique, dans un contexte marqué par une crise mondiale, en maintenant des activités de production et de commerce stables, le Premier ministre a affirmé que cette importante réalisation était due à l'engagement des travailleurs et des cadres de la Sonatrach, qui ne ménagent aucun effort pour permettre au pays de disposer de moyens de production pétroliers et gaziers à même de satisfaire la demande interne ainsi que celle du marché extérieur. Il a ensuite souligné les performances réalisées dans le développement du secteur des hydrocarbures depuis les nationalisations et le recouvrement total de la souveraineté de notre pays sur l'ensemble de ses richesses. Benabderrahmane estime que ces réalisations, rendues possibles par les sacrifices de tous les travailleurs, qui en plus de permettre à la Sonatrach d'être la locomotive du développement socioéconomique du pays, l'ont élévée au rang de leader régional et mondial, doté d'énormes capacités lui permettant d'établir une base pétrolière et gazière identique à celles d'autres compagnies. Dans ce sillage, il les a exhortés à relever le défi de gagner la bataille de la transition énergétique en optimisant toutes les opportunités. Le Premier ministre a estimé que dans un contexte d'incertitudes du marché mondial du pétrole et du gaz, la Sonatrach a honoré ses engagements grâce à une bonne prévision du marché et à une gestion flexible. Selon le Premier ministre, les grandes installations industrielles réalisées par l'Algérie dans les domaines du raffinage du pétrole, de la pétrochimie, du transport par pipeline et de l'exportation, par gazoducs avec l'Europe (l'Algérie est troisième fournisseur), ou par méthaniers, ont consolidé la place de l'Algérie, qui a été pionnière dans cette industrie après le lancement, au début des années 1960, de la première usine de liquéfaction de gaz naturel dans le monde, «la CAMEL» à Arzew. A cela viennent s'ajouter 620 gisements de pétrole et de gaz, le renforcement de la production nationale des hydrocarbures, pour atteindre aujourd'hui près de 200 millions de tonnes d'équivalent pétrole (TEP), notamment de gaz naturel. Au regard de cela, il a encouragé les cadres et travailleurs du secteur à maintenir cette cadence pour faire face à d'autres défis, notamment en matière de renouvellement des réserves de pétrole et de gaz et d'intensification des efforts d'exploration, inscrits au titre des objectifs majeurs de la stratégie de la Sonatrach. Aïmen Benabderrahmane a rappelé que la nouvelle loi sur les hydrocarbures ouvre la voie au lancement de projets d'exploration, notamment avec des partenaires étrangers. Le Premier ministre a souligné aussi l'intérêt et l'importance des énergies renouvelables et l'amélioration et la bonne gouvernance ainsi que le système d'information efficace, la numérisation et la sécurité cybernétique. Sur un autre volet, il a évoqué le renforcement des relations et de la coopération économique avec les pays du voisinage et également au niveau international. Pour ce qui est de la diversification économique, notamment dans le cadre du plan de relance de l'économie, le Premier ministre a parlé du développement du secteur des mines (fer, zinc et phosphate…) comme l'une des priorités de l'Etat algérien, précisant que le secteur, en plus des richesses qu'il générera pour le pays, va permettre la création de 30.000 nouveaux emplois. Pour ce qui est des réalisations obtenues dans le domaine de l'électricité, il a fait état d'une capacité de production de 26 Gw en 2022 contre un (01) Gw en 1971, sans oublier un taux de raccordement de 99% à l'électricité et de 65% pour le gaz, ainsi que le secteur de l'agriculture qui a bénéficié d'une couverture. Ces réalisations placent l'Algérie parmi les pays enregistrant les taux les plus importants au monde.

 

 

 

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a lancé la mise en service effective du Centre de séparation et de compression (CSC) dans la périphérie sud de Hassi Guettara (Hassi Messaoud). Cette usine, qui a été inspectée par le Premier ministre en compagnie d'une forte délégation, va jouer un rôle majeur dans la production de pétrole. Cet investissement d'un coût total de 1,08 milliard de dollars, réalisé en 65 mois par la société indienne Dodsal, est destiné à augmenter la production de pétrole à partir du réseau de collecte provenant des champs sud de Hassi Messaoud, en l'occurrence Hassi Tarfa, Hassi Dzabat, Hassi Guettara-ouest et Hassi Guettara (HGA). C'est un projet clé du secteur gazo-pétrolier. Il traduit l'engagement à long terme du Goupe Sonatrach à renforcer ses capacités de production. Il permettra aussi d'améliorer la capacité de traitement préliminaire en reliant certains puits actuels et futurs au nouveau centre de séparation (Gosp) d'une capacité de traitement de 60.000 barils de pétrole/jour. En se dotant de cette structure, équipée des technologies les plus actuelles, Sonatrach ambitionne de récupérer et d'exploiter les gaz associés résultant de la séparation du GOSP, de les expédier vers le centre CIS, et de les injecter au niveau des puits via deux unités de compression d'une capacité globale de compression du gaz de 4,33 millions de mètres cubes/jour. Le projet, qui s’inscrit dans la stratégie de Sonatrach visant à renforcer sa production et à compléter son portefeuille par des actifs à forte valeur-ajoutée, est très avancé techniquement et à long plateau de production, respectueux des réglementations en matière de sécurité et d'environnement grâce à des normes d'exploitation de premier plan.