De notre correspondant : Zouheyr Douakha
39 zones du Nord- Constantinois ont été désignées par Zighoud Youcef, en collaboration avec plusieurs moudjahidine, Lakhdar Bentobal, Benmostefa Benaouda dit Amar et Abdeslam Bekhouche et d’autres pour exécuter l’offensive, a indiqué le directeur du musée du Moudjahid de Guelma, Yacine Chaâbane. Dans une déclaration à El Moudjahid, il a affirmé qu’ «une réunion avait eu lieu le 19 août 1955 sous la direction d’Ahmed Hebhoub à Hammam Ouled Ali au nord d’Héliopolis, au cours de laquelle, le moudjahid a précisé que l’offensive allait toucher toute la région et allait avoir lieu à partir de midi, ciblant les camps français. 9 secteurs de la wilaya de Guelma, à l’instar de Roknia, Bouhamdane, Hammam Debagh et Aïn Larbi… ont été concernés et ont vu des accrochages avec l’armée coloniale». Dans le même contexte, le professeur d’histoire, spécialiste de la Révolution algérienne, Mohamed Chergui, a précisé que «l’offensive à Guelma a été reportée au 21 août 1955 pour des raisons purement organisationnelles. Tahar Dahmoun, le héros de la bataille de Mermoura, qui était le responsable du plan à Aïn Larbi, et les autres acteurs ont décidé de temporiser pour regrouper le maximum de participants et mieux les partager, tout en les informant sur les détails de l’opération, puisque la plupart d’entre eux étaient des civils. Ce report a rendu la mission des moudjahidine plus difficile. Car le colonialisme français a mobilisé toutes ses forces après les attaques du 20 août pour se protéger. Toutefois, il n’y eut aucun recul et l’opération a été effectuée à Guelma, suite à une décision courageuse». S’agissant du congrès de la Soummam, notre interlocuteur dira que «Saâd Dahleb, qui circulait librement, parce qu’il n’était pas recherché, était l’envoyé spécial des chefs de la révolution à la deuxième région militaire pour informer les moudjahidine qu’un congrès allait avoir lieu et les inviter à y participer. A cet effet, à Guelma, une réunion s’est tenue dans la montagne de Bouaarbid à Bouhamdane ‘Beni Ahmed’. C’était une rencontre aussi pour mentionner les difficultés des moudjahidine dans toute la région et les exposer le jour du Congrès, ciblant une meilleure structuration possible de la Révolution».
Z. D.
