L’initiative d’élargissement de l’aide humanitaire à Ghaza adoptée à l’unanimité : Le Conseil de sécurité approuve l’Algérie

Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté, hier, à l'unanimité, pour le projet de communiqué de presse, présenté à l'initiative de la Mission permanente de l'Algérie à New York, qui souligne le besoin urgent d'élargir le flux d'aide humanitaire à la population de Ghaza, dans le cadre de la situation humanitaire détériorée suite à l'agression barbare de l'occupant sioniste.

Le vote à l'unanimité par les membres du Conseil de sécurité intervient dans le cadre des démarches permanentes et continues de l'Algérie en vue de mobiliser le soutien à la cause palestinienne, et ce, en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Le communiqué de l’Algérie approuvé, souligne «le besoin urgent» d'élargir le flux de l'aide humanitaire aux civils dans la bande de Ghaza, dans le cadre de la situation humanitaire détériorée suite à l'agression barbare de l'occupant sioniste. Il exhorte également toutes les parties à coopérer avec la coordonnatrice principale de l'action humanitaire et de la reconstruction à Ghaza, Sigrid Kaag, et de lui faciliter sa mission, tel que stipulé dans la résolution 2720.
Ce vote intervient dans un contexte marqué par l'entêtement des sionistes à ne pas respecter leurs engagements en vertu du droit international et les différents obstacles dressés avec pour objectif d'étouffer le peuple palestinien dans la bande assiégée de Ghaza, et ce en dépit des mesures conservatoires décidées par la Cour internationale de justice (CIJ) à cet effet. En outre, les membres du Conseil de sécurité ont également salué la nomination de Mme Kaag comme Coordinatrice principale de l'action humanitaire et de la reconstruction à Ghaza, qui sera chargée «d'assurer l'acheminement immédiat des aides humanitaires aux Palestiniens à Ghaza ainsi que de coordonner et de surveiller tous les envois des secours humanitaires». Sigrid Kaag procèdera également à la création d'un mécanisme onusien en vue d'accélérer l'acheminement de tous les envois des secours humanitaires.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu, hier, une réunion d'urgence à la demande de l'Algérie, en vue d'examiner la situation à Ghaza, dans le cadre des mesures conservatoires décidées par la CIJ qui avait ordonné, vendredi dernier, à l'occupant sioniste de «prendre des mesures pour empêcher les actes de génocide contre les Palestiniens» et «l’amélioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza». Cette décision avait été rendue lors d'une audience de la CIJ à La Haye (Pays-Bas), concernant la requête de l'Afrique du Sud pour prendre des mesures conservatoires dans l'action intentée contre l'entité sioniste pour génocide à Ghaza.
Par ailleurs, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a interpellé, lors d’une réunion du CSNU sur le rapport périodique de la Cour pénale internationale (CPI) concernant la situation au Darfour, le procureur de cette dernière sur la nécessité «d'observer la même diligence» sur l’ensemble des dossiers au sujet desquels elle est saisie, notamment la question palestinienne. Réagissant à la présentation lundi, par le procureur de la CPI de son 38e rapport au CSNU sur les investigations au Darfour, l’ambassadeur Bendjama a rappelé que la Palestine avait saisi la CPI en 2018 sur les violations commises par l’occupant sioniste, en regrettant que cette institution ait été incapable de présenter, jusqu’à présent, un rapport concret sur les progrès réalisés depuis cette saisine.
Il a notamment précisé qu’à l’heure où la CPI lance des investigations et examine la situation douloureuse au Darfour, il est impossible, selon lui, de ne pas penser qu’une réaction prompte de la CPI à la saisine déposée par la Palestine, depuis plusieurs années, sur les crimes commis dans les territoires palestiniens par l’occupant sioniste, aurait pu sauver la vie de plus de 26.000 Palestiniens innocents martyrisés par la machine de guerre sioniste et atténuer la souffrance de la population assiégée dans la bande de Ghaza. Le diplomate algérien a ajouté dans le même sillage que l’appel à la justice, lancé par les Palestiniens à l’endroit de la CPI, aurait dû être entendu. Et de conclure : «Il ne devrait pas y avoir de place pour le deux poids, deux mesures. La vie des Palestiniens est également importante.»

Synthèse Tahar Kaidi

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