Journée internationale des travailleurs - Des mesures historiques du Président Tebboune ravivent le monde du travail : C’est ça l’Algérie nouvelle !

  • Les pensions de retraite augmentées de 10 à 15%
  • Le hirak béni a sauvé le pays
  • Vers une nouvelle augmentation des salaires
  • Je m’engage à ne pas recourir à l’endettement extérieur

Le Président Abdelmadjid Tebboune a rassuré, hier, les travailleurs. «Je tiens à vous rassurer que l’Algérie est en sécurité», et que «la vocation sociale de l’État ne disparaîtra jamais». Et il a annoncé une nouvelle augmentation de salaires. Le chef de l’État a également annoncé qu’il sera décidé, lors du prochain Conseil des ministres, de «l’augmentation des pensions de retraites de 10 à 15%». Une première : le Président Tebboune a décidé de célébrer la Journée internationale des travailleurs à la Maison du peuple, qui abrite le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), au cours d’une rencontre avec les représentants des différents syndicats, en présence des présidents des deux chambres du Parlement, du chef d’État-major de l’ANP, des membres du gouvernement et du SG de l’UGTA.
À son arrivée, M. Tebboune a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative du chahid Aïssat Idir et de l’ancien SG de l’UGTA, le chahid Abdelhak Benhamouda, assassiné par les terroristes, avant de se recueillir à la mémoire des travailleurs et des syndicalistes martyrs de la glorieuse guerre de Libération et du devoir national.

Le PIB à 400 milliards de dollars en 2026

Dans un discours prononcé à cette occasion, le Président Tebboune a mis l’accent sur l’importance de la promotion de la production nationale, se félicitant des indicateurs économiques aujourd’hui au vert, appelant à la poursuite des efforts pour le développement de la production.
« Il s’agit de chiffres réels, et des rapports du FMI et de la Banque mondiale. Notre économie a connu un saut qualitatif. Elle est passée de 164 milliards de dollars en 2015 à 260 milliards de dollars fin 2023», a-t-il affirmé.
Le chef de l’État a déclaré que le PIB progressera de 38% à 39%, au cours de l’année 2024. «Le PIB atteindra, d’ici la fin 2026, début 2027, 400 milliards de dollars, ce qui permettra à l’économie algérienne de prendre la 2e ou la 1re place des économies africaines», dit-il. Lors de la présentation des réalisations devant les travailleurs présents, M. Tebboune est revenu sur la situation critique que vivait le pays avant 2019, dernière année d’une décennie mafieuse. Une situation «marquée par une économie effondrée et un discours politique destructeur, dans le cadre d’un plan étudié attentant au moral des Algériens, pour les démoraliser et faire passer des décisions dangereuses pour livrer le pays au FMI et à la Banque mondiale, ce qui nous priverait de notre souveraineté sur notre pays. C’était un État dans un État, avec des pratiques dangereuses attentant à la souveraineté et la sécurité nationales», a déploré le chef de l’État.
«Des discours mensongers qui prétendaient que le Trésor était dans l’incapacité d’assurer le paiement des salaires des travailleurs, que les réserves de changes étaient à leur plus bas niveau, poursuit-il, alors que la corruption avait rongé tous les secteurs durant le règne de la Issaba, dans une dérive sans précédent, où la classe ouvrière, la classe moyenne et la classe vulnérable ont été totalement abandonnées.» Le plan consistait en la vente des biens de l’État à leurs propres enfants, et le recours à l’importation et à la surfacturation. «Nous avons trouvé de vieux pneus, des pierres et des décharges dans des conteneurs. L’identification des sociétés fictives est toujours en cours par les services des Douanes. Elles sont fictives, mais bénéficiaient d’autorisations d’importation avec des registres du commerce fictifs ; , nous sommes arrivés à un volume d’importation de 60 milliards de dollars annuellement. C’est suite à cette situation que le Hirak béni s’est déclenché pour sauver le pays», a affirmé le chef de l’État.

La fin de l’économie de la rente

Aujourd’hui, certains des mis en cause ont payé le prix de la rapine et d’autres sont en fuite, mais poursuivis par la justice, «car il s’agit de l’argent des travailleurs et de la classe ouvrière».
«L’économie était fragilisée», poursuit M. Tebboune. En 2019, les réserves de changes ne dépassaient pas 42 milliards de dollars et tout le monde s’attendait notre recours à l’endettement extérieur. Nous avons commencé à réformer la situation sans recours à l’endettement», a assuré le chef de l’État, qui a réaffirmé son engagement à ne pas recourir à la dette extérieure, «par fidélité au serment des chouhada».
Il s’est ensuite félicité de la fin de l’économie de la rente, et de l’instauration d’une économie ayant une vision et des objectifs pour le développement économique national. «Je le dis avec fierté, la production nationale commence à s’imposer depuis ces quatre dernières années au niveau interne comme sur le plan international, malgré la pandémie de Coronavirus. On importait 750 millions de dollars de mayonnaise et de ketchup. Aujourd’hui, ils sont produits localement, grâce à l’engagement des jeunes ayant créé des start-up au nombre de 7 000, dont certaines procèdent à l’exportation», a-t-il martelé. Le Président a également rappelé sa décision d’interdire l’importation : «Aujourd’hui, aucune goutte d’essence n’est importée, grâce à la mobilisation des travailleurs de Naftal, et nous avons la possibilité d’exporter du gasoil.» Le chef de l’État a également annoncé que dans l’électroménager, un réfrigérateur, une machine à laver et un téléviseur made in Algeria seront produits d’ici la fin 2024, outre la production d’huile de table 100% nationale et du sucre d’ici la fin 2024.
Des investigations lancées en 2022 ont fait ressortir que plus de 900 entreprises étaient fermées et n’ont jamais fonctionné, à cause de la bureaucratie, notamment. «En 3 mois, nous avons procédé, en coordination avec les walis, à l’ouverture de toutes les entreprises ayant bénéficié d’autorisations. Elles ont pu créer 22 000 postes d’emploi», a assuré M. Tebboune, saluant, à cette occasion, le CREA (Conseil du Renouveau Économique Algérien), pour l’accompagnement des investisseurs et entrepreneurs. Évoquant l’investissement, le chef de l’État a affirmé qu’il relève aujourd’hui de l’Agence de promotion de l’investissement. «J’ai donné des instructions pour garantir la stabilité de la législation relative aux investissements pour une durée d’au moins 10 ans, afin de rassurer les investisseurs. Nous avons reçu 100 demandes d’investissement des opérateurs étrangers et 7 000 investisseurs algériens, dont des émigrés, ce qui permettra la création de 200 000 postes d’emploi, pour couvrir les besoins sociaux», dit-il.

Oui à une tripartite réelle

S’agissant de la réévaluation de la monnaie nationale, le président de la République a assuré qu’elle se fera à travers des mesures efficaces, soulignant que le dinar a été réévalué à 4.5%. Il a cité les différentes réalisations et les projets structurants lancés, comme celui de Gara Djebilet ou encore la production de la poudre de lait, projet signé tout récemment. «Des réalisations qui ne sont pas des slogans,  parce que corroborées avec des chiffres concrets», assure-t-il. En réponse à M. Takdjout, qui a plaidé dans son discours pour le dialogue syndical et la création d’un conseil national, le président de la République a insisté sur la nécessité d’instaurer des règles de dialogue et de concertation avec l’UGTA, tous les nationalistes libres et tous ceux qui nous ont précédé dans la lutte. «Je valide la mise en place d’un mécanisme de dialogue et la tenue d’une tripartite, mais à condition qu’elle ne soit pas comme les précédentes tripartites qui se limitaient à des slogans sans suite ni décisions, au détriment des intérêts des travailleurs», a-t-il tranché. Il a souligné son engagement «au dialogue, la solidarité et la conjugaison des efforts». La célébration de cette Journée a été l’occasion de remémorer la lutte et le long parcours militant d’hommes de la trempe d’Aïssat Idir, qui ont placé l’intérêt national au-dessus de tout autre considération. Le Président a exhorté les travailleurs à se mobiliser pour l’intérêt national. Il rendu hommage au sens élevé du patriotisme et à la grandeur d’âme du défunt Abdelhak Benhamouda, s’inclinant à sa mémoire et à la mémoire de tous ceux qui l’ont rejoint sur cette voie. En réponse aux interventions de syndicalistes, M. Tebboune a assuré, que «l’année 2024 sera dédiée, en coordination avec l’UGTA, à l’examen et à l’étude des dossiers liés à la retraite sans conditions d’âge pour les métiers pénibles». S’agissant du statut particulier des enseignants de l’éducation, il a rejeté la mouture à deux reprises, «parce qu’elle ne répond pas aux aspirations exprimées. Je veille personnellement à ce qu’il soit un statut particulier d’un éducateur et pas d’un fonctionnaire, et que la retraite ne soit pas celle d’un employé de bureau», précise-t-il, ajoutant qu’il œuvre pour un statut montrant la noblesse des corps de la santé et de l’éducation.

Neila Benrahal

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Les travailleurs ont honoré le Président :
«Vous êtes le premier syndicaliste»

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a été honoré, hier à Alger, par les travailleurs et les syndicalistes, qui lui ont attribué le titre de «Premier syndicaliste». Au terme de la cérémonie, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), M. Amar Takdjout, a honoré le Président, au nom de l’ensemble des syndicalistes, lui attribuant le titre de «Premier syndicaliste».
Dans son allocution, il a salué les différentes mesures prises par le président de la République en faveur de la classe ouvrière. « Ce n’était pas à notre demande, nous avons failli à notre mission, mais vous, Monsieur le Président, vous avez décidé l’augmentation des salaires, des pensions de retraite et d’autres mesures en faveur des jeunes, à l’instar de l’allocation chômage. Vous avez consolidé la situation socioprofessionnelle des travailleurs, vous avez décidé de prolonger le congé de l’Aïd, vous êtes le premier syndicaliste» .
Le SG de l’UGTA a plaidé pour le dialogue social qui prime l’intérêt national. «Il faut aller vers un consensus, pas un arbitrage. Les travailleurs répondent présents à chaque crise. Il faut préserver le pays» .

Neila B.

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