
TABLAT :
Restaurer la confiance avec le citoyen
Tablat. Il est presque 11h. Les électeurs se précipitent pour rejoindre les bureaux de vote du CEM Lounici-Ali, de l’école primaire Si Lakhdar, ou du CEM Bouhmidi- Tahar. Entre indifférence et intérêt, les habitants expriment leur espoir «de voir se concrétiser les différents projets économiques inscrits depuis des lustres et qui tardent à venir», martèle H. A., cadre administratif, pour qui «la région, dont l’agriculture constitue la principale ressource économique, a été longtemps marginalisée». Abondant dans le même sens, Fatiha, enseignante à la retraite, explique que «même si elle n’a pas pu assister aux meetings de campagne à cause d’un certain esprit conservateur qui domine encore», il serait impératif de «promouvoir une participation plus active des femmes dans cette ville rurale». Il ne s’agit pas, pour elle, de faire un choix entre X ou Y, ou d’évaluer les profils des prétendants, mais «de participer activement au vote» qu’elle considère comme une «activité citoyenne». Ce n’est pas le cas pour M’barek qui estime «fade et sans intérêt» la campagne menée par les candidats issus «de formations politiques ayant perdu toute légitimité». Indifférent, ce commerçant estime que sa voix «ne va pas changer grand-chose car, quels que soient des résultats, le prochain maire n’aura pas de pouvoirs directs». Un candidat explique que l’acte électoral «favorise une certaine conscience, celle de participer à restaurer l’édifice institutionnel local ébranlé, non pas par l’absence d’une volonté politique, mais par le manque d’intérêt des citoyens à la chose politique et la collaboration active à la gestion des affaires locales», ne serait-ce que «par la délibération et l’engagement au sein des associations et autres organisations» pour «créer de l’écho». Directeur du laboratoire de sociologie du service public de l’université Mohamed-Boudiaf à M’sila, le Dr Youcef Djaghlouli estime que «les élections locales attirent les citoyens dans la mesure où la proximité entre candidats et électeurs est le facteur déterminant des taux de participation. Les locales étaient considérées comme une opportunité d’accéder au pouvoir local et ainsi s’autoriser l’accumulation de la richesse».
Insistant sur l’impératif de «donner une concrétisation réelle à la notion de service public», le chercheur rappelle que plusieurs élus étaient impliqués dans des affaires de détournement de biens fonciers. En référence à la récente intervention médiatique du chef de l’Etat, déclarant que «le Code communal connaîtra un changement radical afin d’accorder de plus larges prérogatives aux élus», le sociologue souligne la nécessité d’accompagner les futurs P/APC «par la formation à la gestion et au management» pour gérer les communes avec davantage de prérogatives, mais aussi d’accompagnement sans interférence administrative.
Tahar Kaidi
Sidi M’hamed et Bab El Oued
Jeunes et personnes âgées
Après l’affluence timide des premières heures, les électeurs ont commencé à affluer progressivement durant la mi-journée dans les centres de vote de Sidi M’hamed et de Bab El Oued.
Au centre de vote mixte Ain Zerka (école Mohamed Zekkal) du côté de la place du 1er Mai, les électeurs de différentes tranches d’âge ont accompli leur devoir électoral dans le strict respect du protocole sanitaire. Il convient de signaler, également, qu’en ce temps pluvieux, beaucoup de jeunes ont préféré patienter, le temps de laisser les personnes âgées voter avant eux. Approchée, une jeune fille nous confie qu’elle «vote pour la première fois» de sa vie et elle se sent «fière» d’apporter sa «contribution» dans l'édification des institutions démocratiques. La même électrice dira qu’elle «vient voter, spécialement, pour quelqu’un» dont elle connait «l’honnêteté, la compétence et la probité» et se dit satisfaite de voir le mode de scrutin de liste ouverte, adopté dans notre pays. De cette manière, «on est rassuré de voir le candidat bénéficiant de plus de voix, systématiquement élu P/APC ». Le délégué de l’ANIE, Douifi Abderrahmane, a pour sa part, fait savoir que «la commune de Sidi M’hamed compte 57.000 électeurs et 21 centres de vote». A Bab El Oued, le représentant de l’ANIE révèle d’emblée que «le nombre d’électeurs a connu une hausse par rapport aux dernières élections législatives. Le nombre d’inscrits a en effet grimpé de plus de 39.000 à plus de 40.000 électeurs, pour ce rendez-vous électoral». Interrogé sur les raisons de cette hausse, le délégué explique qu’en plus des nombreux citoyens ayant atteint l’âge de voter, depuis les dernières législatives, beaucoup n’étaient pas inscrits sur les listes électorales et ont décidé de choisir par eux-mêmes, les élus se sentent cette fois plus concernés que les scrutins précédents». Le délégué de l’ANIE a mis en avant qu’une «expérience est acquise dans ce domaine et que ce sont les mêmes mesures appliquées durant les législatives qui ont été reconduites». En dépit de la pluie et du froid, l’affluence était moyenne à Bab El Oued.
Soraya Guemmouri
Baraki (Alger)
« Un mandat pas comme les autres »
A Bentalha, banlieue sud d’Alger, aux premières heures du vote, l’affluence des inconditionnels de l’urne, a été au rendez-vous des «locales». L’évènement revêt, cette fois-ci, un cachet bien particulier, surtout avec l’annonce des nouvelles prérogatives dont seraient dotées les élus ce qui seraient à même de libérer les initiatives. Que la journée soit froide et que les conditions climatiques capricieuses, la détermination des électrices et électeurs n’a pas été altérée. Les enjeux des élections des assemblées communales et de wilaya suffisent à doper le taux de participation. Rencontrée, à la sortie du centre de vote Abdelhamid-Ben Badis, dans la daïra de Baraki, Karima Belhaoua déclare que le vote n’est pas seulement un bulletin à mettre dans l’urne. C’est une prise de conscience et un acte responsable». Les préoccupations des électeurs ne sont pas, dit-elle, réductibles au sporadique action du couffin du ramadhan. «Ça va au-delà : lutte contre le chômage des jeunes, routes à faire et à refaire, équipement des écoles en chauffages, équipement des nouvelles cités en infrastructures de base…». En d’autres termes, l’élu est à la fois le «porte parole » et le « protecteur du citoyen au niveau de la commune». Naïma Ait Ouaarab, autre électrice rencontrée dans les parages abonde dans le même sens. «J’ai voté parce que comme tous les Algériens j’aspire à un changement qui va donner de la crédibilité à la commune et rétablir les passerelles avec le citoyen, pour l’écouter et l’accompagner afin d’améliorer son quotidien», répond-t-elle. En tant qu’autorité, les élus aux assemblées locales sont tenus de «diversifier les offres de développement durable» pour sortir de la «précarité et de l’exclusion». «J’ai confiance en l’avenir qui sera sûrement meilleur», augure-t-elle. Aller voter, pour l’Algérien, au delà d’un simple fait politique, c’est carrément une participation effective à la prise des choix décisifs et cruciaux qui concernent tous les citoyens. «C’est un mandat pas comme les autres puisque les élus, seront choisis loin du critère de l’argent sale et de la chkara. La compétence et le sérieux sont garants d’un avenir meilleur», estimera, Ahmed Chadli.
Samia D.
Blida
Pour un lendemain meilleur
Les habitants de la ville des roses ont participé en nombre à l’élection locale. Après un début de journée marquée par une faible affluence, le rang des votants a commencé à grossir à partir de 11h. Au centre-ville de Blida, plus exactement à Bab Essebt, beaucoup de jeunes se sont rendus au collège Ahmed-Sanhadji afin de choisir leurs représentants. Pour Mehdi, «voter est un acte de citoyenneté et un devoir afin de contribuer au développement local». «J’ai tenu à participer à ce scrutin en compagnie de mes amis avec la conviction que les élus choisis pourront apporter le changement espéré. Il est important qu’une grande ville comme Blida puisse connaître un développement prospère, à la hauteur de ses atouts économiques et sa grande histoire», a-t-il indiqué. Un avis partagé par son ami Youssef, qui vote pour la deuxième fois après les législatives.
«J’ai été convaincu par le discours et le programme politique d’un candidat réputé pour sa loyauté et son dévouement pour les causes justes. J’ai voté avec l’espoir de pouvoir contribuer à l’édification d’une Algérie nouvelle, capable de relever ses défis en s’appuyant sur la créativité de sa jeunesse», a-t-il souligné.
Au quartier Frantz Fanon, plus précisément à l’école Zabana, Yasmine croit aux engagements de son candidat pour trouver des solutions aux problèmes quotidiens des citoyens. «Le Président a affirmé que les élus locaux auront plus de prérogatives. J’ai été convaincue lors de la campagne électorale des engagements des candidats. J’espère du fond du cœur que les élus aux assemblées communales et wilayales s’engagent à servir le citoyen», a-t-elle affirmé.
Kader B.
Béjaïa
Participation moyenne
A Bejaia, le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions mais avec une participation moyenne à travers les 48 communes concernés sur les 58 communes de la wilaya. 4 communes à savoir Akbou, Feraoun, MCisna et Toudja ont été privées de scrutin en l’absence de listes de candidature. Ces 4 communes n’auront pas d’assemblée d’élus et seront gérées conformément a la loi qui régit de telle situation, soit un scrutin partiel ou seront gérés par un administrateur désigné par le wali. Hier dès 8 heures, les 469 centres de vote et les 1.561 bureaux de vote, l’engouement était timide dans la matinée dans les centres urbains contrairement aux communes rurales.
A 10 heures, les bureaux, à Kherrata, Draa El Gaid, Tameridjt, Darguinah, Melbou et Souk El Tenine, Aokas et Tichy, ont enregistré un faible taux de participation. La participation était plus élevée dans les villages avoisinants, qui espèrent voir leurs localités, dont une partie en zones d’ombre, et enregistrer une amélioration des conditions de vie. Sur l’autre versant de la vallée de la Soummam, le froid glacial et la brume qui caractérisaient Adekar, Chemini, Souk Oufella, ont empêché les électeurs d’accomplir massivement leur devoir. Bouhras Rachid, rencontré au centre du CEM de Tichy dira : «Il est de notre devoir de choisir l’homme qu’il faut pour gérer notre commune.
La nouveauté est que les électeurs choisissent le candidat et non la liste. Il faut choisir des personnes intègres, compétentes et qui ne viennent pas gérer pour s’enrichir. Nous devons être présent sur le terrain et les assister en leur proposant les revendications de chaque village». A signaler que la presse locale n’a pas pu avoir le taux de participation au niveau de la délégation de l’ANIE.
M. Laouer
Bordj Bou Arreridj
Miser sur les jeunes
Les élections locales se sont déroulées hier, le froid glacial n’a pas empêché les électeurs de se rendre nombreux dans les bureaux de vote. Bien sûr cette affluence a différé d’un bureau à un autre. Elle n’était pas aussi la même selon les régions. Si dans les villages ont se lève tôt pour effectuer son devoir électoral dans les villes on attend généralement l’après-midi. Mais que ce soit dans les premières localités ou dans les secondes, l’opération s’est déroulée dans de bonnes conditions. Le caractère local du scrutin qui touche les problèmes quotidiens des citoyens n’a pas provoqué d’incidents. La multiplication des listes et l’intérêt des candidats pour les sièges aussi. Aucun dépassement notable n’a été enregistré d’autant que les services de sécurité présents à l’intérieur et à l’extérieur des structures n’intervenaient que quand ils constataient un manquement grave qui n’a pas eu lieu du reste. Dans tous les centres, les tentatives des proches des listes électorales de ċontacter les électeurs pour influencer leurs décisions ont été mises en échec par les gendarmes et les policiers.
F. D.
Constantine
« Je vote par conviction »
Les élections locales se sont déroulées hier, dans de bonne conditions à travers les 1.512 bureaux de la wilaya où près 604.948 électeurs sont inscrits. Au cours d’une visite dans deux centres de la commune, à 14 heures, on notait une affluence moyenne. Le chef du centre du CEM Maamoune-Loucif, Allaoua Selmoun dira que «la délégation locale de l’ANIE a mobilisé près de 72 encadreurs pour réussir l’opération électorale». Dans ce même centre, Mme Saydi Abla estime avoir accompli son devoir électoral, par conviction.
Un jeune électeur espère la concrétisation du changement dans le mode de gestion de sa ville. Le chef du centre de vote, Rachid Benguelati, a affirmé que des moyens logistiques importants ont été mobilisé pour accueillir les votants tout en respectant le protocole sanitaire. Cependant, en dépit de la présence des encadreurs de l’ANIE, nous avons constaté un nombre insuffisant d’observateurs des listes électorale devant superviser l’opération tout au long du scrutin.
Chahinez Djahnine
Sidi M’hamed et Bab El Oued
Jeunes et personnes âgées
Après l’affluence timide des premières heures, les électeurs ont commencé à affluer progressivement durant la mi-journée dans les centres de vote de Sidi M’hamed et de Bab El Oued.
Au centre de vote mixte Ain Zerka (école Mohamed Zekkal) du côté de la place du 1er Mai, les électeurs de différentes tranches d’âge ont accompli leur devoir électoral dans le strict respect du protocole sanitaire. Il convient de signaler, également, qu’en ce temps pluvieux, beaucoup de jeunes ont préféré patienter, le temps de laisser les personnes âgées voter avant eux. Approchée, une jeune fille nous confie qu’elle «vote pour la première fois» de sa vie et elle se sent «fière» d’apporter sa «contribution» dans l'édification des institutions démocratiques. La même électrice dira qu’elle «vient voter, spécialement, pour quelqu’un» dont elle connait «l’honnêteté, la compétence et la probité» et se dit satisfaite de voir le mode de scrutin de liste ouverte, adopté dans notre pays. De cette manière, «on est rassuré de voir le candidat bénéficiant de plus de voix, systématiquement élu P/APC ». Le délégué de l’ANIE, Douifi Abderrahmane, a pour sa part, fait savoir que «la commune de Sidi M’hamed compte 57.000 électeurs et 21 centres de vote». A Bab El Oued, le représentant de l’ANIE révèle d’emblée que «le nombre d’électeurs a connu une hausse par rapport aux dernières élections législatives. Le nombre d’inscrits a en effet grimpé de plus de 39.000 à plus de 40.000 électeurs, pour ce rendez-vous électoral». Interrogé sur les raisons de cette hausse, le délégué explique qu’en plus des nombreux citoyens ayant atteint l’âge de voter, depuis les dernières législatives, beaucoup n’étaient pas inscrits sur les listes électorales et ont décidé de choisir par eux-mêmes, les élus se sentent cette fois plus concernés que les scrutins précédents». Le délégué de l’ANIE a mis en avant qu’une «expérience est acquise dans ce domaine et que ce sont les mêmes mesures appliquées durant les législatives qui ont été reconduites». En dépit de la pluie et du froid, l’affluence était moyenne à Bab El Oued.
Soraya Guemmouri
Blida
Pour un lendemain meilleur
Les habitants de la ville des roses ont participé en nombre à l’élection locale. Après un début de journée marquée par une faible affluence, le rang des votants a commencé à grossir à partir de 11h. Au centre-ville de Blida, plus exactement à Bab Essebt, beaucoup de jeunes se sont rendus au collège Ahmed-Sanhadji afin de choisir leurs représentants. Pour Mehdi, «voter est un acte de citoyenneté et un devoir afin de contribuer au développement local». «J’ai tenu à participer à ce scrutin en compagnie de mes amis avec la conviction que les élus choisis pourront apporter le changement espéré. Il est important qu’une grande ville comme Blida puisse connaître un développement prospère, à la hauteur de ses atouts économiques et sa grande histoire», a-t-il indiqué. Un avis partagé par son ami Youssef, qui vote pour la deuxième fois après les législatives. «J’ai été convaincu par le discours et le programme politique d’un candidat réputé pour sa loyauté et son dévouement pour les causes justes. J’ai voté avec l’espoir de pouvoir contribuer à l’édification d’une Algérie nouvelle, capable de relever ses défis en s’appuyant sur la créativité de sa jeunesse», a-t-il souligné. A Joinville, plus précisément à l’école Zabana, Yasmine croit aux engagements de son candidat pour trouver des solutions aux problèmes quotidiens des citoyens. «Le Président a affirmé que les élus locaux auront plus de prérogatives. J’ai été convaincue lors de la campagne électorale des engagements des candidats. J’espère du fond du cœur que les élus aux assemblées communales et wilayales s’engagent à servir le citoyen», a-t-elle affirmé.
Kader B.
Béjaïa
Participation moyenne
A Bejaia, le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions mais avec une participation moyenne à travers les 48 communes concernés sur les 58 communes de la wilaya. 4 communes à savoir Akbou, Feraoun, MCisna et Toudja ont été privées de scrutin en l’absence de listes de candidature. Ces 4 communes n’auront pas d’assemblée d’élus et seront gérées conformément a la loi qui régit de telle situation, soit un scrutin partiel ou seront gérés par un administrateur désigné par le wali. Hier dès 8 heures, les 469 centres de vote et les 1.561 bureaux de vote, l’engouement était timide dans la matinée dans les centres urbains contrairement aux communes rurales. A 10 heures, les bureaux, à Kherrata, Draa El Gaid, Tameridjt, Darguinah, Melbou et Souk El Tenine, Aokas et Tichy, ont enregistré un faible taux de participation. La participation était plus élevée dans les villages avoisinants, qui espèrent voir leurs localités, dont une partie en zones d’ombre, et enregistrer une amélioration des conditions de vie. Sur l’autre versant de la vallée de la Soummam, le froid glacial et la brume qui caractérisaient Adekar, Chemini, Souk Oufella, ont empêché les électeurs d’accomplir massivement leur devoir. Bouhras Rachid, rencontré au centre du CEM de Tichy dira : «Il est de notre devoir de choisir l’homme qu’il faut pour gérer notre commune.
La nouveauté est que les électeurs choisissent le candidat et non la liste. Il faut choisir des personnes intègres, compétentes et qui ne viennent pas gérer pour s’enrichir. Nous devons être présent sur le terrain et les assister en leur proposant les revendications de chaque village». A signaler que la presse locale n’a pas pu avoir le taux de participation au niveau de la délégation de l’ANIE.
M. Laouer
Baraki (Alger)
« Un mandat pas comme les autres »
A Bentalha, banlieue sud d’Alger, aux premières heures du vote, l’affluence des inconditionnels de l’urne, a été au rendez-vous des «locales». L’évènement revêt, cette fois-ci, un cachet bien particulier, surtout avec l’annonce des nouvelles prérogatives dont seraient dotées les élus ce qui seraient à même de libérer les initiatives. Que la journée soit froide et que les conditions climatiques capricieuses, la détermination des électrices et électeurs n’a pas été altérée. Les enjeux des élections des assemblées communales et de wilaya suffisent à doper le taux de participation. Rencontrée, à la sortie du centre de vote Abdelhamid-Ben Badis, dans la daïra de Baraki, Karima Belhaoua déclare que le vote n’est pas seulement un bulletin à mettre dans l’urne. C’est une prise de conscience et un acte responsable». Les préoccupations des électeurs ne sont pas, dit-elle, réductibles au sporadique action du couffin du ramadhan. «Ça va au-delà : lutte contre le chômage des jeunes, routes à faire et à refaire, équipement des écoles en chauffages, équipement des nouvelles cités en infrastructures de base…». En d’autres termes, l’élu est à la fois le «porte parole » et le « protecteur du citoyen au niveau de la commune». Naïma Ait Ouaarab, autre électrice rencontrée dans les parages abonde dans le même sens. «J’ai voté parce que comme tous les Algériens j’aspire à un changement qui va donner de la crédibilité à la commune et rétablir les passerelles avec le citoyen, pour l’écouter et l’accompagner afin d’améliorer son quotidien», répond-t-elle. En tant qu’autorité, les élus aux assemblées locales sont tenus de «diversifier les offres de développement durable» pour sortir de la «précarité et de l’exclusion». «J’ai confiance en l’avenir qui sera sûrement meilleur», augure-t-elle. Aller voter, pour l’Algérien, au delà d’un simple fait politique, c’est carrément une participation effective à la prise des choix décisifs et cruciaux qui concernent tous les citoyens. «C’est un mandat pas comme les autres puisque les élus, seront choisis loin du critère de l’argent sale et de la chkara. La compétence et le sérieux sont garants d’un avenir meilleur», estimera, Ahmed Chadli.
Samia D.
Bordj Bou Arreridj
Miser sur les jeunes
Les élections locales se sont déroulées hier, le froid glacial n’a pas empêché les électeurs de se rendre nombreux dans les bureaux de vote. Bien sûr cette affluence a différé d’un bureau à un autre. Elle n’était pas aussi la même selon les régions. Si dans les villages ont se lève tôt pour effectuer son devoir électoral dans les villes on attend généralement l’après-midi. Mais que ce soit dans les premières localités ou dans les secondes, l’opération s’est déroulée dans de bonnes conditions. Le caractère local du scrutin qui touche les problèmes quotidiens des citoyens n’a pas provoqué d’incidents. La multiplication des listes et l’intérêt des candidats pour les sièges aussi.
Aucun dépassement notable n’a été enregistré d’autant que les services de sécurité présents à l’intérieur et à l’extérieur des structures n’intervenaient que quand ils constataient un manquement grave qui n’a pas eu lieu du reste.
Dans tous les centres, les tentatives des proches des listes électorales de ċontacter les électeurs pour influencer leurs décisions ont été mises en échec par les gendarmes et les policiers.
F. D.
Constantine
« Je vote par conviction »
Les élections locales se sont déroulées hier, dans de bonne conditions à travers les 1.512 bureaux de la wilaya où près 604.948 électeurs sont inscrits. Au cours d’une visite dans deux centres de la commune, à 14 heures, on notait une affluence moyenne. Le chef du centre du CEM Maamoune-Loucif, Allaoua Selmoun dira que «la délégation locale de l’ANIE a mobilisé près de 72 encadreurs pour réussir l’opération électorale». Dans ce même centre, Mme Saydi Abla estime avoir accompli son devoir électoral, par conviction. Un jeune électeur espère la concrétisation du changement dans le mode de gestion de sa ville. Le chef du centre de vote, Rachid Benguelati, a affirmé que des moyens logistiques importants ont été mobilisé pour accueillir les votants tout en respectant le protocole sanitaire. Cependant, en dépit de la présence des encadreurs de l’ANIE, nous avons constaté un nombre insuffisant d’observateurs des listes électorale devant superviser l’opération tout au long du scrutin.
Chahinez Djahnine