
A la veille de l’ouverture du débat de haut niveau de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, son Secrétaire général, António Guterres, a estimé que «la présence de la société civile, d’entreprises, d’hommes et de femmes de science, de jeunes et d’organisations de femmes est absolument essentielle pour que cette AG puisse être le reflet de ce que veut la société au niveau global». En effet, dans son interview qu’il a accordée au Département de la communication globale de l’ONU, il a affirmé que «la société veut la paix, la justice, la société veut aussi que les objectifs de développement durable soient atteints. Elle veut que le climat soit l’objet de politiques effectives pour que le changement climatique ne devienne pas le cauchemar collectif de l’humanité».
Le SG de l’ONU a déclaré qu’il se souciait moins de connaître qui, parmi les chefs d’État et de gouvernement viendront à New York pour la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce qui le préoccupe le plus, a-t-il indiqué, «c’est de m’assurer que les pays qui sont ici (...) soient prêts à assumer les engagements nécessaires pour faire des objectifs de développement durable, qui malheureusement n’évoluent pas dans la bonne direction, une réalité». Il a par ailleurs soutenu que «le Sommet sur l’ambition climatique de 2023 sera l’occasion pour les pays, les entreprises et la société civile d’intensifier leurs efforts pour enrayer un changement climatique galopant», a rapporté hier le site de l’ONU. «Contrairement aux pratiques habituelles où les pays sont au premier plan, ce sommet offrira une plateforme aux plus engagés dans l’action climatique et qui sont en mesure de partager les meilleures pratiques. Nous nous dirigeons vers une augmentation de la température mondiale de 2,6 à 2,8 °C d’ici la fin du siècle», a-t-il averti, soulignant l’urgence de revenir à l’objectif de limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Karim Aoudia
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António Guterres, SG de l’ONU :
«Il est nécessaire de réformer le système financier mondial actuel. ce système est injuste, dysfonctionnel et dépassé. la réforme du système financier mondial est impérative, pour garantir la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) de 2030. je rappelle ma proposition de relance de 500 milliards de dollars pour soutenir les nations en développement, afin de s’assurer qu’elles disposent des ressources nécessaires pour atteindre les ODD. c’est encore possible avec de la volonté politique, mais il reste beaucoup à faire.»