Belhimer : La presse nationale publique et privée appelées à concourir à gagner le pari de la presse alternative en sus des sites électroniques domiciliés en Algérie

Nesrine.T
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Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a affirmé, ce jeudi à Alger, que l’anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur la Radio et la Télévision est une étape qui témoigne de l’alignement des médias au côté de la patrie.

Cet anniversaire est « une étape qui témoigne de l’alignement constant des médias au côté de la patrie, quels que soient les différends et les circonstances », a déclaré M. Belhimer lors d’une cérémonie de recueillement organisée au siège de la Télévision algérienne à l’occasion du 59ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur la Radio et la Télévision.
Ont pris part à cette cérémonie, le Conseiller du président de la République, Abdelmadjid Chikhi, le président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), Mohamed Louber, les directeurs généraux de l’Etablissement public de télévision (EPTV), Chabane Lounakel, de la Radio nationale, Mohamed Beghali, de l’Etablissement public de la télédiffusion d’Algérie (TDA), Boumeridja Fadhila ainsi que le DG de l’Agence « Algérie Presse Service » (APS), Samir Gaïd.
« Nous nous inclinons avec déférence devant la mémoire de tous les journalistes qui, en dépit des moyens quasi inexistants,  ont mis en échec la ‘propagande’ de l’ennemi et relevé au lendemain de l’indépendance le défi de la gestion de la radio et de la télévision par des Algériens », a-t-il indiqué, ajoutant que grâce aux « sacrifices et apports de leurs successeurs, la radio et la télévision algériennes continuent d’apporter leurs contributions à l’instar des autres entreprises médiatiques nationales qui ont accédé au numérique ».
A ce propos, M. Belhimer a affirmé que « la presse électronique et de proximité sont devenus les médias les plus importants dans un monde de concurrence entachée par des dépassements non professionnels et immoraux, pour ne citer que la cyberguerre déclenchée par des sites hostiles à notre pays en raison de ses décisions souveraines et ses positions de principe en faveur de la légalité internationale ».
Il est attendu, ainsi, de « la presse nationale publique et privée de concourir à gagner le pari de la presse alternative en sus des sites électroniques domiciliés en Algérie ». Le secteur, soutient le ministre de la Communication, œuvre « au renforcement de la liberté de la presse via des réformes globales déjà engagées », en se basant sur des textes juridiques prioritaires pour inciter à davantage de professionnalisme sous-tendant liberté et responsabilité.
A noter que le ministre a déposé une gerbe de fleurs sur la stèle commémorative et lu la Fatiha à la mémoire des Chouhada et des victimes du devoir national, membres de la famille de la presse.
Belhimer salue un regain « évident » d’un panafricanisme hostile à la « Françafrique »
 Le ministre de le Communication, Ammar Belhimer, a salué, ce jeudi, un regain « évident » d’un panafricanisme « hostile » au cadre  néo-colonial qui régente la « Françafrique ». « Il y a, en effet, un regain évident et salutaire de panafricanisme hostile au cadre néo-colonial qui régente la +Françafrique+. Toute l’Afrique subsaharienne, l’Afrique de l’Ouest et Sahel notamment, ressent la présence française comme une humiliation », a indiqué M. Belhimer dans une interview accordée à l’agence de presse turque Anadolu. « Il semble bien que les rapports de domination-soumission post-indépendances qui se sont substitués aux rapports dominant-dominé qui  ont prévalu à l’époque coloniale, arrivent bel et bien à leur terme, au profit d’un partenariat plus équilibré porté par les nouveaux partenaires  émergents que sont la Turquie, la Chine et la Russie », a-t-il ajouté.
Invité à analyser « l’affolement » de la France suite au rapprochement Alger-Bamako, le ministre de la Communication a indiqué que « la doctrine militaire française qui a projeté l’opération barkhane au Mali, est inappropriée, voire contre-productive ».
Il a ajouté que cette doctrine qui « prétend anéantir militairement les forces du terrorisme qui frappe la France (…), instaure une sorte de "tutorat" qui méprise les forces locales, réduites à des supplétifs pour la protection des sources d’uranium nécessaires au complexe nucléaire français ». Pour lui, « si l’intention était noble, ces moyens colossaux déployés auraient constitué un atout pour le développement économique, social et  culturel du Mali », ce qu’il considère comme « la seule réponse durable à l’extrémisme et à l’obscurantisme si tant est qu’ils constituent une préoccupation réelle pour la France ».
Par ailleurs, en réponse à une question sur l’état de la coopération algério-turque et ses perspectives, M. Belhimer a indiqué que « les  relations algéro-turques n’ont cessé de se développer, particulièrement depuis le début du siècle », ajoutant que « ce développement s’inscrit dans une sorte de partenariat d’exception qui, en très peu de temps, propulsa la Turquie au rang de 5ème partenaire commercial et de premier investisseur étranger en Algérie ». Il a rappelé que ces relations trouvent leur source dans « une histoire commune » entre les deux pays qui « contrairement aux lectures erronées qui sont faites par certains, ne s’inscrit nullement dans ce qui est prétendu être " une colonisation ottomane" ».

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