
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a réaffirmé, hier à Addis-Abeba, l'engagement de l'Algérie à partager son expérience et ses expertises avec les pays africains, pour promouvoir le secteur de l'éducation et de l'enseignement.
Dans son allocution, lors des travaux de la 44e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), M. Attaf a salué le choix de la problématique de l'enseignement comme thème principal de cette rencontre, car présentant un «défi majeur pour rompre le cercle de la pauvreté et renforcer le développement socioéconomique du continent qui abritera, à l'horizon 2050, 40% des enfants du monde (près d'un milliard d'enfants et d'adolescents de moins de 18 ans)».
Outre ses efforts au niveau national, l'Algérie «s'engage à partager ses expériences et à les échanger avec les pays africains frères, afin de promouvoir le secteur de l'éducation et de l'enseignement, à travers les bourses d'études et bourses de formation», a affirmé le ministre, soulignant que l'Algérie accorde chaque année «plus de 2.000 bourses d'études à ses frères africains, ainsi que plus de 500 bourses de formation».
L'Algérie est fière d'avoir contribué, depuis son indépendance, à la formation de pas moins de 65.000 étudiants africains, a-t-il ajouté, rappelant que les efforts de l'Algérie pour la relance de la formation et l'enseignement se manifestaient à travers «les projets de construction et de rénovation des écoles, des projets réalisés par l'Agence algérienne de coopération internationale, notamment dans les pays voisins».
Le ministre a également mis en avant le soutien de l'Algérie à l'Institut panafricain des sciences de l'eau et de l'énergie et des changements climatiques, basé à Tlemcen en Algérie, qui a contribué à la formation de plus de 644 étudiants issus de 45 pays membres de l'Union africaine.
À cette occasion, M. Attaf a salué «hautement» le succès de cet institut, qui est l'un des pôles de l'Université panafricaine, se félicitant des efforts de la Commission de l'Union africaine, ainsi que le soutien apporté par le partenaire allemand et la Banque africaine de développement.
Il a jugé nécessaire de concentrer les efforts sur le traitement des causes profondes du retard enregistré dans le continent africain dans ce domaine, notamment «les guerres et les conflits qui ont empêché plus de 40% des enfants du Sahel de rejoindre les bancs de l'école».
Il s'agit, également, du manque d'infrastructures, les statistiques faisant état d'une carence alarmante dans plus d'un million d'établissements éducatifs, en sus de la pénurie d'enseignants qualifiés, les besoins de notre continent étant estimés à pas moins de 17 millions d'enseignants supplémentaires».
Ahmed Attaf a eu, hier à Addis-Abeba, des entretiens avec plusieurs homologues. Peu avant le début des travaux, il a reçu son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug. À cette occasion, les deux parties ont discuté de plusieurs questions inscrites à l'ordre du jour du Conseil et ont particulièrement mis l'accent sur la coordination commune pour la mise en œuvre des directives émises à l'issue des communications directes entre les dirigeants des deux pays frères, le Président Abdelmadjid Tebboune et son frère le Président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani.
En marge des travaux, il a reçu le sous-secrétaire aux affaires politiques du ministère des Affaires étrangères de l'État de Libye, Mohamed Issa. La rencontre a, pour sa part, permis aux deux parties de passer en revue les relations de fraternité privilégiées liant les deux pays frères et de se concerter autour des principales questions à l'ordre du jour des travaux du Conseil exécutif.
Par la suite, Attaf a rencontré son homologue de la République fédérale du Nigeria, Yusuf Maitama Tuggar. Outre les questions inscrites à l'ordre du jour du Conseil, les deux parties ont échangé les vues concernant les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne et mis l'accent sur l'importance de promouvoir les solutions pacifiques en vue du règlement des crises et conflits.
Puis il a rencontré son homologue de la République du Sud-Soudan, James Morgan Pitia. Les deux parties ont passé en revue les moyens de renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, et mis en avant l'engagement indéfectible de l'Algérie à œuvrer au renforcement de la sécurité et de la stabilité dans le Soudan du Sud, depuis sa position de membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et en tant que membre du Comité ad hoc de l'UA sur le Soudan du Sud (C5). Enfin, Ahmed Attaf s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République de Sierra Leone, David John Francis. L’entretien a été consacré au suivi des conclusions de la visite officielle effectuée en Algérie en début d'année par le président de la République de Sierra Leone, Julius Maada Bio, et aux décisions importantes découlant des entretiens qu'il a eus avec son frère le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la consolidation de la coopération bilatérale, du renforcement des relations de fraternité et de solidarité, et de la poursuite de la coordination bilatérale dans les fora internationaux, notamment au Conseil de sécurité onusien.
Sami Kaidi