Reconversion

Toutes les projections quant à l’évolution du secteur énergétique dans le monde attribuent aux ressources renouvelables et à l’efficacité énergétique une part prépondérante. La dynamique en cours, motivée par la préservation de l’environnement et la raréfaction des ressources fossiles, est fortement impulsée par des considérations d’ordre purement économique et géostratégique. En Algérie, les pouvoirs publics tentent de rattraper les retards accumulés et veulent accélérer la transition vers des énergies propres. Restés jusque-là lettre morte, les vieux projets pour la transition énergétique, pensés et élaborés depuis 2011, sont concrètement relancés. Le plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République a placé la transition énergétique au cœur des politiques de développement du pays, selon le triptyque d’un renouvellement économique basé sur la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l’économie numérique. Le Président Tebboune a indiqué que la place de choix à laquelle l'Algérie aspire, pour les prochaines années, repose sur la capacité du pays à opter pour les plus efficientes solutions, notamment l'hydrogène à utilisation zéro pollution. «Aujourd'hui, nous sommes capables d'adhérer en tant qu'acteur clé aux projets mondiaux et régionaux d'hydrogène vert», a-t-il affirmé. Soulignant que l'Algérie dispose des meilleures possibilités dans ce domaine, grâce aux nombreux atouts et potentialités, à savoir un gisement considérable en énergie solaire, un large réseau électrique, la grande superficie du territoire, des infrastructures pour le transport du gaz naturel et un tissu industriel dont celui de la production de l'ammoniac et de l'hydrogène, outre un vaste réseau d'universités et de centres de recherche. Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué que les premières données démontrent que l'Algérie dispose de grandes potentialités qui l'habilitent à avoir un rôle régional prépondérant dans ce domaine, à la faveur d'un immense potentiel d'énergie solaire, de réseaux étendus et intégrés pour le transport de l'électricité et du gaz, de réserves hydriques considérables et d'importantes capacités en matière de recherche et de développement. L'Algérie possède de grands atouts et un avantage compétitif, qui lui permettent d'occuper une bonne place pour investir dans l'industrie de l'hydrogène, a relevé le ministre, citant les ressources en gaz naturel disponibles pour appuyer la production de l'hydrogène bleu. Cela requiert un ensemble d'exigences essentielles, notamment la préparation d'un cadre législatif et réglementaire approprié, la définition des secteurs prioritaires pour l'utilisation de l'hydrogène, la préparation et la qualification du capital humain, a indiqué Arkab. Le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique n'est plus désormais un discours. Les hautes autorités affichent dès lors une réelle volonté de le matérialiser.

EL MOUDJAHID

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