
Le veto étasunien à l’ONU est dénoncé par plusieurs pays étant donné que la démarche retarde la concrétisation de l’appel à la nécessité d'octroyer la qualité de membre à part entière de l’ONU à la Palestine afin de sauver la solution à deux Etats et préserver la paix, la stabilité et la sécurité dans tout le Moyen-Orient. L’Algérie a toujours été à l’avant-garde des nations soutenant les causes justes à travers le monde. Toute initiative contraire plonge la région dans une situation explosive et elle est interprétée comme un feu vert donné à l'occupation israélienne pour continuer à exécuter ses plans fondés sur le pillage et l'expansion. C’est dans ce contexte que la présidence palestinienne a qualifié la démarche des Etats-Unis d’immorale et contraire à la volonté de la communauté internationale. Des observateurs ont déjà noté que la position américaine envers la Palestine est une prime à l’agression génocidaire de l’entité sioniste qui éloigne la perspective de création d’un Etat indépendant pour mettre fin à l’injustice, ce qui est conforme à la légitimité internationale. Autant de mobiles plaidant en faveur d’un appui fort pour que les Palestiniens puissent accéder au droit à l’autodétermination et disposer d’Etat indépendant, libre et souverain. L'incapacité du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution présenté par l'Algérie, au nom du groupe arabe, recommandant à l'Assemblée générale l'admission de l'Etat de Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU, est aussi dénoncée par des pays arabes comme l’Egypte et la Syrie ou encore des organisations comme l’OCI.
Les obstacles à cette reconnaissance entravent toute recherche de solution finale et juste à la question palestinienne et obstruent toutes les voies devant mener à la relance du processus de paix. Ils ne font également que causer la perte de milliers de civils à Ghaza, en plus du risque d’entraîner de nouveaux pays de la région dans le conflit. Le parti pris constaté à l’ONU en faveur de l’entité sioniste relève d’une politique sélective de mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité ce qui n’augure rien de bon pour la région du Moyen-Orient. C’est au contraire la poursuite de l’occupation des terres arabes par l’entité sioniste qui est encouragée. Le contexte actuel peut aboutir à un conflit généralisé au Moyen-Orient, avertit le Secrétaire général de l'ONU, dénonçant une escalade dangereuse, par les mots et les actions. «Une erreur de calcul, une mauvaise communication, une méprise, pourraient conduire à l'impensable, un conflit régional généralisé qui serait dévastateur pour tous ceux concernés, et pour le reste du monde», a-t-il lancé.
El Moudjahid