Les termes de la Déclaration d’Alger pour un Partenariat renouvelé entre l’Algérie la France ne souffrent aucune équivoque au sujet de la place et du rôle du pays dans l’espace géostratégique auquel il appartient, ainsi que dans le reste du monde. L’ancienne puissance coloniale reconnaît le rôle pivot de l’Algérie dans la gestion des affaires de la région et il a fallu une attente de 60 ans pour que le plaidoyer de l’Algérie en faveur de plusieurs causes soit enfin admis sans ambiguïté. C’est aussi l’histoire qui a fini par lui donner raison lorsqu’il s’agit d’analyser les facteurs militant dans le sens du respect du droit international, et de la diffusion et de la vulgarisation et de l’ancrage de l’esprit du multilatéralisme. C’est le respect de ces principes qui préside à la l’institution d’un Haut conseil de coopération au niveau des chefs d'État. C’est ce cadre qui permettra d'approfondir des réponses adaptées aux questions bilatérales, régionales et internationales. L’appartenance au même espace méditerranéen implique une convergence de vues sur les dossiers sensibles, à l’instar de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme et le banditisme, en adoptant une stratégie adéquate. Les deux pays insistent sur le fait que l’exacerbation des tensions régionales et internationales fournit un cadre pour concevoir une vision commune et une démarche concertée pour faire face aux crises globales et régionales. L’Algérie a une expertise à partager dans le domaine de la prévention des conflits et de leur résolution par la voie politique, et c’est ce qui est reconnu lorsqu’elle est sollicitée pour contribuer au maintien de la paix et de la stabilité dans le respect du droit international et dans l’esprit du multilatéralisme.
D’ailleurs, pour les questions de défense et de sécurité, les chefs d’État réuniront les responsables des deux pays chaque fois que nécessaire et le Haut Conseil se tiendra tous les deux ans.
L’Europe et l’Afrique sont deux continents unis par un bassin de paix : la Méditerranée, qui offre un canal de promotion du développement et d’une prospérité partagée. Les deux pays ont déjà fixé le cadre bilatéral concernant cette donne, pour favoriser un partenariat équilibré et les échanges économiques dans le numérique, les énergies renouvelables, les métaux rares, la santé, l’agriculture et le tourisme. Les outils de concrétisation de cette volonté sont définis : co-production et investissement en sont les maîtres mots.
El Moudjahid