Matricide

Après avoir déchiré le rapport publié par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (UNHRC), qui accable l’entité sioniste pour ses crimes perpétrés contre les Palestiniens, notamment dans la bande de Ghaza, l’ambassadeur permanent de cette organisation terroriste auprès de l’Onu vient de se donner encore une fois en spectacle devant ses pairs, lors du vote de l’Assemblée générale sur l’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de la maison onusienne. Fou de rage, à la limite de tomber en syncope, cet indu occupant dans le concert des nations n’a pas trouvé mieux pour exprimer son désespoir que d’exhiber une mini déchiqueteuse pour détruire le document comportant la charte de l’Onu. Un geste qui traduit le degré de folie dont est atteint ce gang, et l’impasse tant militaire que diplomatique dans laquelle il s’est fourvoyé.
En protestant de la sorte, Gilad Erdan a non seulement réaffirmé les desseins affichés depuis des lustres par les faucons sionistes, mais surtout il vient de commettre un matricide. S’en prendre à la charte de l’Onu qui l’a enfanté, protégé et gâté jusqu’au pourrissement, n’est ni plus ni moins que le comportement d’un rejeton sans origines, né sous «X», aux tendances de serial killer. L’arrogance de ce greffon proche-oriental s’est heurtée à la volonté des 143 nations qui ont voté pour cette résolution symbolique, mais lourde de sens, dont les conséquences provoqueront, à moyens termes, un bouleversement sans précédent dans les arcanes de l’Onu. Ce raz-de-marée diplomatique est en fait une sorte de réparation d’une injustice qui dure depuis presque quatre-vingts ans.
La guerre contre Ghaza et ses répercussions sur les rapports régionaux et les équilibres internationaux a fait prendre conscience non seulement à l’opinion internationale mais également à la plupart des dirigeants de la nécessité de rectifier le tir en rompant avec l’approche à double standard qui a toujours été appliquée à ce dossier.
L’enquête sur les crimes de guerre lancée par la CPI et l’adoption, vendredi, à l’unanimité, par le Conseil de sécurité de l’Onu, d’un communiqué de presse proposé par l’Algérie, dont le forcing diplomatique a fait bouger les lignes trop longtemps figées, appelant à des enquêtes «immédiates, indépendantes, approfondies, transparentes et impartiales» pour déterminer les circonstances derrière les charniers qui continuent d’être découverts dans l’enclave palestinienne, laissent croire fermement que dorénavant, demain ne ressemblera ni à aujourd’hui ni à hier et que le temps de rendre des comptes est enfin arrivé.
Gilad Erdan aura beau détruire le document onusien, il ne parviendra jamais à atteindre l’esprit de la charte : celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

El Moudjahid

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