
À Ghaza, les scénarios de sortie de crise ne sont pas encore définis. Pas de cessez-le-feu, guère d’aide humanitaire régulière et toujours plus de déplacements forcés des populations, alors que les bombardements de l’armée sioniste se poursuivent.
De nombreuses voix se sont élevées dans le monde, pour appeler à mettre fin au massacre dans la bande de Ghaza depuis plus de cinq mois. En vain. Tous évoquent une situation humanitaire catastrophique et les messages de paix sont noyés dans un bain de sang avec l'assassinat de civils. Aucune puissance n’a encore pu fournir les garanties nécessaires pour empêcher une nouvelle escalade de la violence. D’autres motifs d’inquiétude sont exposés suite aux craintes d’une invasion de Rafah. L’Algérie affirme que cela aurait des conséquences dévastatrices.
Le processus de paix est en panne, alors que la construction de l'État palestinien nécessite justement un effort collectif de la communauté internationale. C’est dans ce contexte que l’Irlande, Malte, la Slovénie et l’Espagne se préparent à la reconnaissance d’un État palestinien dès que les conditions le permettront, avant que ce ne soit trop tard et sans quoi ce serait toute la région qui s’embraserait. L’embargo sur Ghaza, joint aux difficultés que rencontre l’UNRWA, plonge les Palestiniens dans le désarroi et les clauses élémentaires du droit international ne sont pas appliquées. Pour toutes ces raisons, les membres du Conseil de sécurité doivent accorder la priorité à la cessation immédiate de l’agression et préparer le terrain à un processus de paix durable dans la région, seule voie pour garantir la sécurité des habitants. Ces derniers sont exposés aux crimes les plus odieux de l'occupation qui ont coûté la vie à des milliers de personnes innocentes, dont la majorité sont des enfants, des femmes et des personnes âgées. L’occupation sioniste a contraint la majorité de la population à Ghaza à survivre sous des tentes, après la destruction de leurs logements et même des hôpitaux. Ghaza n’est pas la seule région à subir les affres de cette colonisation, puisque l'entité sioniste a saisi 8 000 dunums de terres des citoyens palestiniens dans la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée : une politique qui vise à imposer une nouvelle réalité sur la terre palestinienne, constituant une violation flagrante de la loi internationale et des résolutions de légitimité internationale. Une raison de plus pour que la communauté internationale mette en œuvre des mesures immédiates, pour contrer ces dépassements de l'entité sioniste.
El Moudjahid