Guerre d’usure ?

Les tensions géopolitiques en mer Rouge font peser une menace d’extension du conflit au Proche-Orient, avec des répliques aux conséquences dramatiques sur l’économie mondiale. Calme depuis le début de l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne, la région du Golfe arabo-persique fait craindre un basculement vers l’inconnu. Cette étendue de 250 000 km² vitale pour le commerce international, pourrait se transformer à tout moment en descente en enfer. Il faut admettre que les faucons de Tel-Aviv sont parvenus à ébranler ce fragile équilibre, seule issue pour desserrer l’étau sur une entité sioniste malmenée à Ghaza et au bord de l’implosion au plan interne. Les craintes d'une extension du conflit ont été ravivées avec l’assassinat ciblé dont a été victime Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas tué récemment dans une frappe près de Beyrouth. Pour assurer sa survie politique et échapper aux contraintes judiciaires qui pèsent sur lui, le chef du cabinet de guerre israélien ne recule devant aucune manœuvre pour embraser cette partie du monde, voire déclencher un conflit planétaire. Le bombardement du consulat d’Iran à Damas, était l’une des cartes maîtresses aux mains des sionistes. En brouille avec Washington, qui depuis le début de l’agression contre Ghaza n’a cessé de souffler le chaud et le froid, Netanyahu a non seulement réussi à calmer les dissensions au sein du cabinet de guerre mais aussi à atténuer la pression de la rue dont le regard est tourné vers le ciel, guettant le moindre objet volant non identifié. La crainte d'une «attaque importante» de la part de l’Iran s'est amplifiée après le rapport alarmant des renseignements américains. Les États-Unis croient savoir qu'elle surviendra incessamment. Cette nouvelle donne a également eu pour effet de mettre en sourdine les «divergences» entre les deux alliés. Ainsi, tout en assurant son implication directe en cas de réplique iranienne, l’administration Biden a sollicité les «bons offices» de la Chine pour dissuader Téhéran. Quelles sont les options dont dispose l'Iran, et les lignes rouges à ne pas franchir ? Selon des sources proches des dirigeants iraniens citées par le Wall Street Journal, «des plans d'attaque sont en cours de discussion, mais aucune décision finale n'a été prise».
Mais d’autres sources affirment d’ores et déjà que Téhéran engagera certainement un conflit par procuration, ouvrant la voie à une sorte de guerre d’usure que l’entité sioniste ne pourra contenir.

El Moudjahid

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