Transformation numérique : Un impératif pour l’Afrique

Transformation numérique : Un impératif pour l’Afrique
Transformation numérique : Un impératif pour l’Afrique

Construire un avenir numérique est «crucial si le continent veut devenir compétitif au niveau mondial, survivre et revendiquer le 21e siècle». Une conclusion soulignée récemment à Addis-Abeba (Ethiopie) par les participants à une session virtuelle dans le cadre de l’édition 2020 du Sommet mondial sur la société de l’information, sur le thème
«COVID-19 : Un catalyseur pour atteindre les résultats du SMSI», le plus grand rassemblement annuel à l’échelle mondiale des acteurs des TIC.
Les dirigeants africains devront ainsi investir dans le numérique d’autant plus que « le continent continue de faire face à la crise sanitaire actuelle qui a affecté des millions de personnes à travers le monde», ont déclaré les participants à cette rencontre.
Aussi, ont-ils exhorté les pays africains «à mettre en œuvre la Stratégie globale de transformation numérique pour l’Afrique de la Commission de l’Union africaine, qui a été élaborée en collaboration avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Smart Africa, AUDA-NEPAD, les Communautés économiques régionales, la Banque africaine de développement et l’Union africaine des télécommunications (UAT), la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, l’Union internationale des télécommunications et la Banque mondiale».
La stratégie en question repose «sur des initiatives et des cadres existants tels que le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), pour soutenir le développement d’un Marché unique numérique (DSM) pour l’Afrique».
Il s’agit pour les dirigeants africains d’œuvrer dans le cadre d’une approche commune «pour la création d’une société et d’une économie numériques intégrées et inclusives en Afrique» dans le but d’améliorer la qualité de vie de ses citoyens, renforcer la diversification et le développement d’un secteur économique existant, et faire de l’Afrique un producteur et pas seulement un consommateur dans l’économie mondiale.
La rencontre a également conclu à cette nécessité «d’exploiter les technologies numériques, l'innovation pour transformer les sociétés et les économies africaines non seulement pour promouvoir l’intégration de l’Afrique, mais aussi pour générer une croissance économique inclusive, stimuler la création d’emplois, effacer la fracture numérique croissante et éradiquer la pauvreté pour garantir les avantages de la révolution numérique pour le développement socio-économique». La rencontre a également souligné le rôle des TIC dans la mise en œuvre des objectifs pour le développement durable (ODD) soulignant que le principal défi réside aujourd’hui dans l’ampleur de la fracture numérique «qui est aujourd’hui généralisée en Afrique avec un taux de connectivité très faible».
On déduit par conséquence que l’objectif de 2030 ne pourra être atteint si la question de la connectivité à travers le continent n’est pas résolue en urgence. Aussi, il sera capital pour le continent «de s’engager dans une coopération constructive, d’améliorer l’échange d’informations en relation avec les initiatives en cours sur le continent et d’identifier conjointement les questions et interfaces intersectorielles ainsi que des partenariats solides entre toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, les organisations internationales, le secteur privé, la société civile et les communautés techniques et universitaires», selon un haut responsable de la CEA.
D. Akila

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