Coopération africaine dans les TIC : Les avantages de l’Algérie

La numérisation constitue une des priorités du Président Tebboune qui ne cesse d'appeler à accélérer la cadence. Ce ne sont pas les atouts, mais c’est cette mise en œuvre tardive qui fait défaut aujourd’hui. Pour le Dr. Ali Kahlane, consultant en transformation numérique et vice-président du Centre d’action et de réflexion pour l’entreprise, «l’Algérie présente de nombreux avantages en matière de TIC par rapport aux autres pays de la région ». Sur le plan continental, la coopération avec les pays africains dans ce domaine « est prometteuse et peut être rapidement très bénéfique pour tous les acteurs impliqués.
Les gouvernements africains reconnaissent l'importance de la coopération pour renforcer les capacités en matière de TIC dans le continent et pour en stimuler son développement économique ». Les pays africains, explique le Dr. Kahlane, dans une analyse publiée sur le site du Care, « peuvent partager leur propre expertise en matière de TIC et de technologies numériques avec l’Algérie ». Les atouts sont nombreux. Il s’agit de « renforcer les compétences des professionnels et des étudiants en Afrique et créer des liens entre les communautés des différents pays ». Pour leur part, commente le Dr. Kahlane, les pays africains peuvent « partager leurs données dans des domaines tels que la santé, l'éducation, l'agriculture ou l'énergie.
Cela permettrait de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les différents pays africains et de trouver des solutions en collaboration dans une parfaite synergie Sud-Sud ». Par rapport à d’autres pays, l'Algérie présente plusieurs avantages par rapport aux autres pays. Dr. Kahlane cite les infrastructures TIC développées jusqu’à présent. L’Algérie, dit-il, dispose « d'une infrastructure bien développée, avec un large éventail de services télécoms et de connectivité internet de qualité, ce qui en fait un pays attractif pour les investissements dans le secteur des TIC ». Dans son analyse, le vice-président du Care, évoque la mise en place d'une caisse africaine dédiée au financement des startups. A ses yeux, c’est « une initiative intéressante et ambitieuse, mais sa faisabilité dépend de plusieurs facteurs clés, tels que les ressources financières disponibles, la coordination entre les pays africains, et la volonté politique de soutenir l’entrepreneuriat ». Enchaînant, la réalisation de cet objectif est, entre autres, tributaire de la «mobilisation des ressources financières importantes, de coordonner les efforts entre les différents pays africains, et de favoriser un environnement propice à l'innovation et à l’investissement ».

Fouad Irnatene

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