
Un cahier de charges portant modalités de prestation et de services électroniques est en cours de validation et d’approbation. C’est ce qu’a déclaré, hier à Alger, Mme Samia Touchène, directrice de certification électronique au sein de l’Autorité économique de la certification électronique (AECE), lors de la 3e édition des débats de la Confédération algérien du patronat citoyen. Elle précise que la partie technique a déjà été publiée. De son côté, Souhil Guessoum, vice-président de la CAPC, a pointé du doigt la «sur-régulation» qui caractérise les systèmes des Technologies de l’information et de la communication. Relevant que le numérique est le socle de l’économie nationale, il met en garde contre le risque de vulnérabilité «au moment où la sécurité est devenue vitale pour notre pays». Dans le même registre, M. Guessoum déplore le fait que «les entités gouvernementales, publiques et privées ne peuvent bénéficier d’un service de qualité aux normes internationales à cause des lois qui empêchent les importations de services». Le même responsable trouve injustifiable, que l’importation d’une imprimante dotée de Wifi nécessite une homologation. Il estime que les lois mises en place sont à l’opposé de la volonté exprimée par les pouvoirs publics de faire de la numérisation une des clés de voûte du nouveau paradigme économique que le gouvernement compte mettre en place. Enchaînant, M. Guessoum souligne que ces lourdeurs sont pénalisantes à tout point de vue. «Qu’attendons-nous pour lancer le registre de commerce électronique», s’interroge l’orateur. Lui emboîtant le pas, Ali Morsli, directeur général d’Icosnet indique que la numérisation n’est pas un choix, mais elle s’impose à l’Algérie. «A ce stade, c’est suivre ou disparaître», souligne-t-il. Dans son intervention, il indique que la révolution numérique conduit à l’émergence d’un nouveau paradigme. Cette numérisation, ajoute M. Morsli, signifie également l’automatisation des process au niveau des entreprises.
F. I.