Les travaux de réalisation de la future station de dessalement d’eau de mer de Sidi El Adjel, dans la commune de Khadra, daïra d'Achaâcha, ont été officiellement lancés hier.
La cérémonie a été présidée par Noureddine Daoudi, le président-directeur général du Groupe Sonatrach, représentant le ministre de l’Énergie, en présence des autorités locales, à leur tête le wali Ahmed Boudouh. Ce mégaprojet, inscrit dans le programme du président de la République visant à renforcer la sécurité hydrique du pays, constitue l’un des investissements les plus structurants de la région. Implantée sur une superficie de 10 hectares, la future station affichera une capacité de production de 300 000 m³ d’eau potable par jour, faisant d’elle l’une des plus importantes infrastructures de dessalement en Algérie. Selon les explications techniques fournies lors de la visite, la station sera réalisée dans un délai global de 36 mois, avec une mise en service partielle prévue au bout de 22 mois. Cette première tranche permettra déjà de fournir 150 000 m³/jour, profitant directement à la wilaya de Mostaganem ainsi qu’à plusieurs wilayas voisines, dont Relizane et Tissemsilt. Le projet, confié à la société algérienne SARPI, s’inscrit dans la stratégie nationale de développement des ressources hydriques non conventionnelles. Il répond à la pression croissante sur les eaux souterraines et à la diminution des précipitations enregistrée, notamment ces cinq dernières années. Dans son intervention, le PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, a souligné que cette infrastructure fait partie du programme complémentaire national de dessalement de l’eau de mer, approuvé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres tenu en octobre 2025. Ce programme vise à renforcer la sécurité hydrique nationale, à travers la réalisation de trois grandes stations supplémentaires réparties entre les wilayas de Mostaganem, Chlef et Tlemcen. La station de Sidi El Adjel permettra à terme de garantir la sécurité hydrique et promouvoir le développement durable, d’assurer l’approvisionnement en eau potable au profit de 3 millions d’habitants, ainsi que d’encourager l’activité économique au niveau de la wilaya, notamment le tourisme et l’agriculture, piliers du développement local. Le chantier générera jusqu’à 1 500 emplois. Le projet devrait également encourager l’intégration de nouveaux modules liés aux techniques de dessalement dans les programmes de formation professionnelle, créant ainsi une filière de compétences locales spécialisées. À Achaâcha, les habitants ont exprimé leur satisfaction.
Y. H.
