Forum d’Affaires algéro-jordanien : Concrétiser une démarche complémentaire

Ph. Y. Cheurfi
Ph. Y. Cheurfi
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé, hier à Alger, que les perspectives d’investissement algéro-jordaniennes s’annoncent prometteuses et à même de renverser la tendance actuelle, marquée par des échanges commerciaux ne dépassant pas les 219 millions de dollars en 2021, dont 117 sont constitués d’importations. 
Dans son allocution à l’ouverture du Forum d’affaires algéro-jordanien, organisé par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, le ministre a fait part de la nécessité pour les deux pays de «regarder vers l’avenir et définir les opportunités et objectifs nouveaux pour un meilleur développement d’une relation gagnant-gagnant».
A propos du Forum, M. Rezig a souligné qu’il sera porteur de nouveaux partenariats et d’opportunités qui seront à la hauteur des opérateurs économiques. 
La rencontre est également, aux yeux du ministre, importante, car elle met en avant la nécessaire densification des relations couronnées par la signature de plusieurs conventions et mémorandums d’entente dans différents domaines, dont le contrôle commercial, la lutte contre la fraude commerciale et la protection de l’investissement. Dans son allocution, il a brandi, non sans fierté «le saut important effectué par l’Algérie pour ancrer la politique du développement durable à travers la révision de plusieurs lois et textes législatifs». 
Le tout s’inscrit dans l’objectif d’appuyer les activités commerciales et d’assurer que leur développement réponde aux normes et exigences internationales. 
Par ailleurs, M. Rezig a rappelé que le gouvernement a adopté une série de réformes, dans le cadre de l’Algérie nouvelle, qui garantissent un environnement d’affaires transparent, encourageant les IDE. Quant à Youcef Chemali, ministre jordanien de l’Industrie, il a appelé les investisseurs algériens à exporter vers la Jordanie «sans taxes douanières, sans aucune entrave, ni condition».  «Nous sommes pour une vision complémentaire et non de compétition», souligne-t-il, rappelant que les deux pays disposent d’énormes potentialités dans nombre de domaines. A propos du volume des échanges, le même responsable le qualifie d’«insuffisant» et qui «ne traduit pas l’efficacité du secteur privé». 
D’autre part, M. Chemali rappelle la hausse de plusieurs produits au niveau des pays arabes, indiquant que la situation impose de concrétiser la complémentarité entre nos deux pays. Pour sa part, Chebab Tayeb, président de la Caci, a indiqué que les pays arabes se trouvent devant de grands défis économiques qui nécessitent un partenariat effectif. Avec la Jordanie, le même responsable préconise «plus de décisions pour aller de l’avant».      
 
Fouad Irnatene

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