
Alors que l’Algérie s’apprête à accueillir, en septembre 2025, la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), les attentes des milieux économiques nationaux se font de plus en plus précises. Pour la Confédération algérienne du patronat (CAP), cet événement revêt une dimension stratégique : il s’agit non seulement d’exposer le savoir-faire algérien, mais surtout de positionner durablement les entreprises du pays dans les chaînes de valeur africaines.
Pour de nombreux chefs d’entreprise, ce rendez-vous continental ne se limite pas à une simple exposition commerciale : il s’agit d’une véritable plateforme de projection vers les marchés africains, dans une logique de partenariat structurant et de montée en gamme. Pour le président de la CAP, Tahar Bouzid, l’IATF-2025 cristallise les ambitions d’une nouvelle génération d’entrepreneurs algériens, déterminés à s’imposer durablement sur les marchés africains, avec des produits à forte valeur ajoutée locale. «Nos entreprises veulent dépasser le stade d’une simple présence ponctuelle, pour construire un véritable ancrage économique sur le continent. Cela exige des outils de financement efficaces, une lisibilité accrue des cadres réglementaires et douaniers, ainsi qu’un mécanisme rigoureux de suivi post-événement, pour transformer les contacts en contrats concrets», a-t-il affirmé. Pour la CAP, cet événement d’envergure continentale est également un hommage rendu à Alger, capitale hôte, et une reconnaissance du rôle moteur que l’Algérie peut jouer dans la dynamique de l’intégration africaine.
«C’est la preuve que notre diplomatie économique avance dans le bon sens. En accueillant ce rendez-vous de haut niveau, qui rassemblera chefs d’État, ministres, institutions financières et grandes entreprises africaines, l’Algérie s’affirme comme un pôle stratégique pour le commerce intra-africain», a ajouté Bouzid. Interrogé sur les retombées escomptées, le président de la CAP a insisté sur le fait que l’IATF-2025 va bien au-delà d’une simple vitrine commerciale. La Confédération met en avant l’importance cruciale des rencontres B2B ciblées, des ateliers d’intelligence économique, ainsi que des engagements concrets en matière de logistique intégrée et de connectivité entre les marchés africains. Pour le patronat, la véritable réussite de l’événement résidera dans sa capacité à faire «émerger des projets d’investissement, à fluidifier les échanges export-import et à nouer des partenariats industriels durables à l’échelle du continent».
La CAP compte engager activement ses adhérents dans cette dynamique. «Nos entreprises sont pleinement mobilisées. De nombreux membres de la Confédération se préparent déjà à prendre part à cet événement dans les différents segments économiques : industrie, services, agroalimentaire, numérique, etc.», a affirmé le président. Plus encore, la CAP se dit prête à coopérer étroitement avec les pouvoirs publics, notamment le ministère du Commerce, pour assurer le succès de ce rendez-vous inédit. «Nous apportons tout notre soutien aux autorités.
La réussite de l’IATF-2025 est une responsabilité partagée, qui nous permettra, ensemble, de hisser l’Algérie au cœur du commerce africain », a soutenu Bouzid. Enfin, la CAP plaide pour une approche panafricaine offensive, où l’IATF ne serait pas un simple événement ponctuel, mais l’un des piliers d’une politique industrielle et commerciale à l’échelle du continent. «L’enjeu n’est pas seulement de vendre, mais de nous insérer dans les chaînes de valeur africaines, de mutualiser les savoir-faire et de faire de l’Algérie un acteur pivot du commerce Sud-Sud», a conclu le président de la CAP.
S. B.