L'Algérie, pays riche en ressources naturelles, est principalement connue pour ses exportations de produits pétroliers et gaziers. Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son gouvernement se fixent désormais un nouvel objectif ambitieux, à savoir développer et diversifier les exportations hors hydrocarbures. Dans cette perspective, l'Algérie vise un volume d'exportation hors hydrocarbures de pas moins de 13 milliards de dollars en 2023. Cette volonté de diversification économique offre de nombreuses opportunités au pays, tout en contribuant à une croissance durable et à la réduction de la dépendance aux hydrocarbures. Grâce à une vision stratégique claire, le pays se tourne vers une économie diversifiée et résiliente. La promotion des exportations hors hydrocarbures est une étape cruciale dans ce processus, permettant à l'Algérie d'exploiter son potentiel dans d'autres secteurs, tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les services et le tourisme.
Pour l’analyste économique et financier, Mahfoud Kaoubi, porter le volume des exportations hors hydrocarbures à 13 milliards de dollars «n'est pas impossible compte tenu du potentiel dont dispose l'économie algérienne, désormais basée sur une logique de gouvernance par objectif», soulignant l’importance de lever tous les obstacles qui entravent le commerce extérieur. Il a ajouté que se débarrasser de l'endettement extérieur mettra l'Algérie à l'abri des diktats des organismes financiers internationaux qui imposent des conditions qui restreignent le commerce extérieur et entravent le développement des pays endettés.
M. Kaoubi a souligné que l'affirmation du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, selon laquelle atteindre le chiffre de 13 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures est «imminent», n'est pas impossible, et l'Algérie compte sur le grand potentiel qu'elle possède dans plusieurs secteurs qui n'étaient pas bien exploités. L'économiste a ajouté que ce montant annoncé s'inscrit dans le schéma adopté par le Président depuis son arrivée au pouvoir en fixant des objectifs dans divers secteurs. Cela a permis au secteur du commerce extérieur d'atteindre ces objectifs en 2022 en enregistrant un montant d'exportations hors hydrocarbures qui n'avait pas été atteints depuis 40 ans. Le spécialiste a précisé que l'économie algérienne a su se transformer en une économie basée sur une logique de gouvernance qui fonctionne avec des objectifs, contrairement à ce qui se pratiquait auparavant. Soulignant l'importance de poursuivre ce schéma qui vise à améliorer la compétitivité de l'Algérie au niveau des marchés extérieurs, en augmentant les capacités de l'Algérie dans le domaine de la logistique pour être compétitif sur les marchés mondiaux, en prenant en compte les observations soulevées par les opérateurs économiques dans le domaine du commerce extérieur pour lever tous les obstacles et entraves auxquels ils sont confrontés dans le processus d'exportation. L’expert a mis en avant la nécessité de lutter contre les obstacles administratifs, le fardeau de la gestion et certaines questions bureaucratiques, en sus de l'intérêt d'améliorer le système juridique lié à la circulation des capitaux vers et depuis l'Algérie pour permettre aux opérateurs économiques d'avoir une efficacité économique à l'avenir.
Mohamed Mendaci
