Énergie : Eni va cesser ses activités hydrocarbures en Tunisie

Le géant italien Eni, principal exploitant pétrolier étranger en Tunisie, va cesser ses activités hydrocarbures dans le pays, notamment en raison de troubles sociaux récurrents, a indiqué, vendredi, le ministère tunisien de l'Energie.
Eni, présent en Tunisie depuis les années 1960, va poursuivre ses activités dans le secteur des énergies renouvelables, y compris des centrales électriques solaires, mais va cesser d'exploiter les neuf concessions pétrolières qu'il opérait en partenariat avec l'Etat, a précisé le ministère à la presse. La date de cessation des activités hydrocarbures n'a pas été fixée, a ajouté le ministère.
La compagnie italienne exploite des gisements de pétrole saharien dans le sud du pays ainsi que deux gisements offshore au large du Sahel. En 2019, sa production en Tunisie a atteint 2 millions de barils équivalent pétrole, selon le site internet de la société, soit environ un cinquième de la production totale d'hydrocarbures du pays.
La production tunisienne ne représente qu'une petite partie de la production totale d'Eni (1,87 millions de barils équivalent pétrole par jour en 2019). Eni n'a pas revendu ses parts dans les sociétés d'exploitation des gisements, faute de repreneurs, et le gouvernement tunisien est à la recherche de nouveaux investisseurs, a précisé le ministère, tout en démentant des rumeurs sur un possible départ de la compagnie britannique Shell ou de l'Autrichien OMV, autres exploitants de poids dans le pays. Cette annonce intervient alors que des manifestants réclamant des emplois bloquent, depuis jeudi, un site de stockage portuaire d'hydrocarbures à Skhira, près de Sfax (centre-est).

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