Economie algérienne en 2022 : Le FMI prévoit une croissance de 4,7%

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l'économie algérienne en 2022 à 4,7%, soit le double de ses précédentes prévisions qui tablaient sur une croissance de 2,4%. C'est 2,3% de plus que ce qu'envisageait le FMI en avril dernier, selon son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à l'occasion de la tenue des Assemblées annuelles conjointes avec la Banque mondiale. Pour l'année 2023, le Produit intérieur brut (PIB) réel algérien devrait enregistrer une croissance de 2,6%, selon les nouvelles projections de l'institution de Bretton Woods, basée à Washington. 
Les précédentes prévisions en avril tablaient sur une croissance de 2,4%. Par ailleurs, le solde des transactions courantes de l'Algérie devrait repasser à la zone positive, pour s'établir à 6,2% du PIB (contre 2,9 % anticipé en avril) et 0,6% du PIB en 2023. Le solde des transactions courantes représentait 
-2,8% du PIB en 2021, d'après le même rapport. Pour l'ensemble de la région Moyen-Orient et Asie centrale (MOAC), le FMI prévoit une croissance de 5% en 2022 et 3,6% en 2023, "des taux qui reflètent largement les perspectives favorables pour les pays producteurs des hydrocarbures". Par ailleurs, le FMI a appelé les décideurs politiques à établir des priorités pour protéger les personnes vulnérables par un soutien ciblé, tout en maintenant une position budgétaire stricte pour contribuer à la lutte contre l'inflation.  "Les gouvernements sont confrontés à des arbitrages difficiles dans le contexte des fortes augmentations des prix de l'alimentation et de l'énergie", a déclaré mercredi Vitor Gaspar, directeur du Département des affaires budgétaires du FMI dans un blog, à l'occasion de la publication du dernier rapport du FMI Fiscal Monitor.  Les décideurs politiques doivent protéger les familles à faible revenu contre d'importantes pertes de revenus réels et garantir leur accès à la nourriture et à l'énergie, note le blog.   "Toutefois, ils doivent aussi réduire les vulnérabilités liées aux dettes publiques élevées et, pour répondre à l'inflation, maintenir une position budgétaire stricte afin que la politique budgétaire n'aille pas à l'encontre de la politique monétaire", poursuit le blog.   

 

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