De notre correspondant : Farouk Zoghbi
Si c’est un exemple de fierté qui peut être cité pour symboliser les avancées de l’industrie, dans la wilaya de Sétif, et mettre en relief les défis qui ont été relevés au fil des ans par les cadres et les travailleurs dans une dynamique extraordinaire du « rien n’est impossible quand la volonté des hommes est là », c’est bien la société des ciments de Ain El Kebira, filiale du groupe GICA, qui est aujourd’hui un fleuron de l’industrie algérienne.
Pour dépasser tous les écueils qui ont failli mettre en situation complexe cette cimenterie, au lendemain de sa mise en exploitation, en 1978, des hommes et certainement aussi des femmes, agissant en symbiose pour relever les défis qui s’imposaient et s’inscrire de plain-pied dans la dynamique d’un groupe aux ambitions fortes, avaient décidé de prendre le taureau par les cornes et œuvrer sans relâche. Du premier responsable à l’agent, en passant par tous ces cadres, les travailleurs ont alors décidé de travailler de jour comme de nuit, alors qu’il neigeait abondement. Ils passaient des nuits à côté de leurs machines. Ils étaient animés d’une volonté si forte qu’ils sont arrivés, en un temps record, à pulvériser la capacité nominale installée de l’ordre d’un million de tonnes. Ils ont relevé le défi en réalisant plus de 1.310.000 tonnes en 2014, avant de passer à 1.320.207 tonnes une année plus tard pour atteindre 1.370.106 tonnes en 2016.
Les investissements lourds, réalisés par le groupe GICA, ne tardèrent pas à impulser cette cimenterie vers de nouveaux horizons de production. Il y a d'abord, la réalisation d’une deuxième ligne d’une production additionnelle de 2 millions de tonnes, entrée en fonction en avril 2017, ce qui a permis aussitôt à la société des ciments de Ain El Kebira (SCAEK), première ligne comprise, d’atteindre une production de plus de 3.150.000 tonnes, en 2018, impactant ainsi positivement le marché national du ciment et induisant la création de 500 postes d’emplois directs et 1.500 autres indirects. Aujourd’hui, les avancées enregistrées en termes de quantité, mais surtout de qualité, permettent à cette cimenterie de couvrir les besoins du marché national et de s’inscrire de plain-pied dans la dynamique de l’Algérie nouvelle, avec ces nombreux chantiers, ses exigences qualitatives et l’ouverture à l’international. Forte des orientations des hautes instances du pays et des objectifs ambitieux portés par la feuille de route du Groupe GICA, la cimenterie de Ain El Kebira assure la production de 5 gammes de produits, à l’instar du ciment pétrolier, le ciment normal et rapide, le ciment pour les sols agressifs et le ciment destiné à la réalisation de grands ouvrages d’art, nous indique Laïd Khaber, directeur général de cette cimenterie. « Nous avons développé une politique audacieuse en matière d’exportation, qui nous permet d’enregistrer de bons résultats et nous ouvre de nouvelles perspectives sur ce terrain, tout en veillant à couvrir les besoins du marché national. Pour l’année 2023, nous avons exporté plus de 1.200.000 tonnes vers différents pays d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique latine et d’Europe (Pologne) », ajoute ce responsable à la tête de cette cimenterie depuis plus d’une décennie. Autant de réalisations qui constituent les points émergents de l’année 2023 avec une croissance des capacités d’exportations et la couverture du marché national.
La démarche qualité adoptée par l’entreprise a permis à cette entreprise d’être créditée de plusieurs certificats ISO qui lui ont valu de décrocher le prix algérien de la qualité et deux certifications « API » American petrolium institut pour le management, selon les normes américaines et la seconde relative à la qualité du produit (ciment pétrolier), avec en 2022 la certification « C.E. » pour un produit conforme aux normes européennes.
Des investissements lourds, qui ont également permis à cette cimenterie d’être dotée de filtres à manches de haute de technologie pour le traitement des poussières et la préservation de l’environnement.
F. Z.
