Agriculture saharienne : Ouargla, l’eldorado des investisseurs

De notre correspondante Chahinez Ghellab

Vingt-huit titres d’attribution de terres agricoles ont été remis, jeudi dernier, à des investisseurs, à l’initiative de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS), en présence du wali.

Les investisseurs ont bénéficié, en cette seconde étape, de terrains selon leurs demandes, au niveau de trois périmètres agricoles à Ouargla, Gassi-Touil (Hassi Messaoud), Rebaia (Hassi Benabdallah) et Hassi-Lahdjar dans la commune de Rouissat, sur une surface de 28.000 hectares.
Le wali a appelé à faire preuve d’initiative et d’engagement et à mener à bien le processus de développement agricole mis en place par l'Etat.
Il a également affirmé que les autorités locales s’attellent à assainir le foncier agricole et répartir les terres récupérées aux véritables investisseurs et s'engage à assurer les conditions et les moyens nécessaires à la réalisation des projets.
Mustapha Aghamir a appelé les bénéficiaires à prouver leurs capacités sur le terrain et à s'engager à faire les efforts voulus pour atteindre l'autosuffisance et réduire la facture d’importation de produits agricoles, notamment dans les cultures stratégiques, et aller vers l’exportation. D'où l’orientation des futurs projets d’agriculture saharienne exclusivement vers ces cultures, avec un cahier des charges intégrant obligatoirement des plans de culture portés sur le blé dur, blé tendre, maïs en grain, tournesol et betterave sucrière.
S’agissant de l’accès à l’eau pour l’irrigation, les autorisations de forage de puits seront mises à la disposition des investisseurs dans des délais ne dépassant pas les 24 heures ; la wilaya s’attelle, en parallèle, à étendre le réseau d’électrification pour alimenter les nouvelles exploitations agricoles.
La wilaya d’Ouargla a obtenu des résultats très encourageants dans ce créneau ces dernières années dans les filières stratégiques, à l’instar de la céréaliculture, avec un rendement atteignant un pic de 73 quintaux/hectare dans la seule région de Gassi-Touil.
L'investisseur Sadiki Ali, gérant d'une société de travaux publics dira : «Nous avons bénéficié de 370 hectares destinés au début à la production de blé et de maïs. Nous apprécions cette initiative et remercions le wali pour la rapidité avec laquelle les démarches administratives ont été accomplies. Nous travaillerons à la mise en œuvre du programme avec l'aide de spécialistes dans le domaine de l'agriculture. L'absence d'électricité reste un obstacle que nous essayons de surmonter en appliquant des alternatives telles que l'utilisation de groupes électrogènes et l'énergie solaire».

C. G.

Sur le même thème

Multimedia