Zahir Bettache, consultant en droit du travail, gérant de Pro-Cible; agence de communication et d'accompagnement et auteurs de plusieurs publications (Grand Manuel du Droit du Travail, et Le Grand Manuel de la sécurité sociale, Lexique du droit algérien, affirme d'emblée que le travail des retraités «n'est pas interdit». «C'est plutôt le fait de ne pas donner une chance de travailler qui est à interdire.» Travailler ou pas après trente-deux ans de service relève de la liberté personnelle, selon lui, laissée à la seule appréciation du concerné, selon son état de santé et ses besoins. Il s'agit d'un droit international et des droits de l'homme, insiste-t-il, mais, chez nous, les prétendants au travail, à 60 ans quand ils vont à l'ANEM pour postuler un poste d'emploi ne sont pas acceptés. Les écoles privées ont du mal à recruter des enseignants par le biais de ces agences. Ceci ouvre la voie à la non déclaration pour de nombreux enseignants par les mêmes établissements éducatifs privés. Pour M. Bettache, il est compréhensible de refuser un poste à une personne lorsqu'il est incompatible avec la santé du demandeur ou encore ayant une relation avec sa sécurité, mais certainement pas pour des raisons liées à l'âge. Il ajoutera également qu'il s'agit d'une frange importante de la population, utile pour l'encadrement et le transfert des compétences pour les générations futures.
L'expert en communication et droit international, considère enfin que l'expérience et le savoir-faire doivent être transmis aux nouvelles recrues, à travers des passerelles à maintenir entre ceux qui détiennent la maîtrise, de par leur expérience, et les novices, appelés à leur tour à encadrer un jour d'autre personnes.
S. D.
