Rentrée de la formation professionnelle 2025-2026 – Nassima Arhab donne le coup d’envoi depuis Médéa : plus de 500 000 stagiaires rejoignent les établissements

  • 550 bourses d’études octroyées à des stagiaires africains et arabes

Plus de 555.352 stagiaires, dont 385.000 nouveaux inscrits, ont rejoint, hier, les 1.100 établissements de formation et d’enseignement professionnels, répartis à travers le territoire national, à l’occasion de la rentrée de la session d’octobre 2025. L’annonce a été faite par la ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, qui a donné le coup d’envoi officiel de cette rentrée depuis le centre Abdelhak-Benhamouda de la wilaya de Médéa. La ministre a saisi cette occasion, pour annoncer la promotion exceptionnelle de 15.872 employés du secteur, en reconnaissance de leur engagement et de leur contribution au bon fonctionnement du système de formation. «Cette mesure vise à encourager les efforts fournis et à valoriser les services rendus au secteur», a-t-elle déclaré, dans son discours.

Cette rentrée est également marquée par l’introduction de 32 nouvelles spécialités, couvrant des domaines en pleine croissance, tels que l’industrie électronique, l’intelligence artificielle, l’économie verte ou encore les énergies renouvelables, illustrant la volonté du secteur de s’adapter aux mutations du marché de l’emploi. D’ici la rentrée de février, le nombre de spécialités devrait atteindre 80. Sur le plan international, Mme Arhab a annoncé l’octroi de 550 bourses d’études à des stagiaires venus de 43 pays africains et deux pays arabes, dans le cadre de la politique de solidarité et de coopération Sud-Sud de l’Algérie.

Ce nombre devrait atteindre 1.000 bourses, d’ici la fin de l’année. Un autre fait notable est l’adoption d’un système entièrement dématérialisé pour les inscriptions, rendue possible par la généralisation de la plateforme numérique nationale. Par ailleurs, la ministre a annoncé le lancement du Référentiel national de la formation et de l’enseignement professionnels, un outil stratégique visant à harmoniser les programmes, à les aligner sur les besoins économiques du pays et à renforcer l’employabilité des jeunes.

R. B.

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Bac professionnel : Nouveau cap pour l’enseignement

Le système de l’enseignement et de la formation professionnels s’apprête à connaître une évolution importante, avec l’introduction du baccalauréat professionnel. Cette nouvelle voie de formation, annoncée pour cette année dans le cadre d’une phase-pilote couvrant treize wilayas, vise à rapprocher la formation professionnelle des besoins du marché du travail et à diversifier les perspectives offertes aux élèves. Pour cette première étape, cinq filières stratégiques ont été retenues. Elles concernent l’énergie et l’environnement, les industries manufacturières, l’électronique et les mécanismes, la mécanique et l’électromécanique, ainsi que l’agriculture.

Ces filières regroupent plusieurs spécialités conçues, pour s’adapter aux ressources et aux potentialités économiques de chaque wilaya-pilote. Quatorze lycées professionnels ont été sélectionnés, pour accueillir les premiers candidats. Ils seront dotés d’équipements modernes et bénéficieront d’un renforcement en personnel spécialisé, afin d’assurer la qualité de l’enseignement et de garantir l’adéquation avec les standards techniques. Le baccalauréat professionnel s’adresse aux élèves issus de la quatrième année moyenne, au terme du cycle d’enseignement obligatoire.

La formation s’étalera sur trois années et combinera un enseignement général de base, des modules techniques et professionnels, ainsi qu’une immersion en milieu productif, par le biais de stages et de l’alternance. Cette articulation vise à doter les jeunes de compétences directement valorisables dans la vie active, tout en leur ouvrant la possibilité de poursuivre des études supérieures, notamment dans les filières techniques et professionnelles. La mise en place de ce projet repose sur une coordination étroite entre le ministère de l’Éducation nationale, et celui de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

La réussite de cette réforme repose sur plusieurs conditions. La qualité des infrastructures et des équipements demeure un enjeu essentiel, de même que la formation des enseignants appelés à encadrer ces nouvelles spécialités. La mobilisation des entreprises sera déterminante, pour offrir aux élèves une expérience professionnelle réelle et valorisante, tandis que l’information et l’orientation des familles devront être renforcées, afin de consolider la confiance dans cette nouvelle voie. Enfin, le suivi rigoureux des résultats et l’évaluation continue permettront d’ajuster le dispositif et d’assurer sa pérennité.

L’objectif est de bâtir une offre de formation professionnelle robuste, reconnue et diversifiée, capable de s’inscrire dans la stratégie économique nationale et de répondre aux priorités du développement. Avec le lancement du baccalauréat professionnel, l’Algérie engage une réforme structurante qui affirme la volonté d’adapter son système éducatif aux réalités économiques contemporaines. Ce nouveau dispositif se veut une passerelle concrète entre l’école et l’entreprise, et constitue un jalon décisif dans l’évolution de l’enseignement et de l’emploi au service de la jeunesse et de l’avenir du pays.

K. H.

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