
L'accueil grandiose et chaleureux qu'a reçu le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite d'Etat en République populaire de Chine, ainsi que lors des deux visites de travail au Qatar et en Turquie, où toutes les mesures protocolaires consacrées aux chefs d'Etat ont été bien respectées, est un signe fort et un indice palpable, indiquant le respect et la fraternité, la solidarité et la confiance que partage l'Algérie, gouvernement et peuple avec ces pays amis. Cette tournée s'est distinguée non seulement par l'unification, le rapprochement et la volonté d'engagement dans plusieurs domaines stratégiques, annonçant un saut qualitatif des relations bilatérales de l'Algérie avec ces trois pays alliés, mais aussi par une large couverture médiatique initiée par des médias nationaux et internationaux, à travers les divers canaux de communication à savoir la presse écrite, la télévision, des médias web et autres. En effet, l'interview de 29 minutes accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la chaîne chinoise China Central Television (CCTV) a réalisé en l'espace de trois jours plus de 3.000 vues sur sa chaîne officielle sur YouTube.Toutefois, elle a été visionnée sur la même application par plus 329.000 personnes, mais cette fois-ci sur le compte de la chaîne internationale d'Algérie AL24 NEWS. Notant que, durant cet entretien, la journaliste chinoise s'est adressée au président en langue chinoise, tandis que le Président lui a répondu en langue arabe, dans une sublime image d'échange langagier à caractère et dimension culturels. En outre, la chaîne de télévision d'information internationale chinoise francophone CGTN-français, retransmise dans 87 pays, a consacré plus de 3 rapports médiatiques diffusés sous plusieurs titres. L'un d'entre eux est intitulé «Visite d'État du président algérien en Chine», en faisant intervenir un chercheur à l'institut de Taihe. La vidéo de cette rencontre a été regardée par 7.500 abonnés en une semaine sur sa chaîne YouTube. Concernant la presse écrite internationale, les mots clés des centaines de titres qui ont évoqué sous plusieurs angles les dernières sorties du président de la République, portaient sur la profondeur des discussions partagées avec ses homologues, abordant sincèrement tous les moyens possibles pour une coopération ambitieuse et plus énergique. A titre illustratif, le quotidien Arabi-EL-Djadid basé à Londres, a rappelé « qu'il s'agit d'abord de la 3e visite du Président algérien au Qatar, au moment où les relations algéro-qataries observent un réel progrès notamment en terme d'économie et de partenariat politique ». Aussi, l'agence de presse du gouvernement turc, l'Anadolu a souligné que «les relations bilatérales dans toutes leurs dimensions seront au cœur des débats entre les deux présidents à la capitale turque». Néanmoins, d'autres organes médiatiques ont affiché clairement leur étonnement et se sont longuement interrogés sur le secret de ces visites et si l'Algérie pourra vraiment intégrer les BRICS. Apparemment, le pragmatisme algérien est une réussite qui dérange. A propos de la presse nationale, ces pactes nourris principalement par une nouvelle vision économique, ont suscité de l'intérêt comme nous le confirme le rédacteur en chef du quotidien L'Est républicain, Saïd Lamari, dans une déclaration à El Moudjahid :«A vocation régionale, notre journal a consacré une part considérable de sa surface rédactionnelle à l'actualité politique dominée par l'activité présidentielle, notamment à l'étranger. Ces visites s'inscrivent donc dans le droit fil de la politique économique prônée par le président Tebboune, qui bannit le financement de l'économie et du développement à partir de la rente pétrolière et encourage l'investissement du capital privé et étranger »a-t-il dit. Cet élan médiatique accordé à ce périple n'était pas fortuit. C'est à travers ces visites conclues par la signature de plusieurs accords à l'image des 19 signés avec la Chine d'une valeur totale évaluée à 36 milliards de dollars, le renforcement de la coopération avec Ankara, premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures, avec un capital dépassant les 5 milliards de dollars et avec l'axe Alger-Doha qui s'est fortifié et les relations algéro-qataries qui sont devenues exemplaires, que l’Algérie peut pousser les portes d'un véritable réveil de l'économie nationale, provoquant un décollage tant attendu par la population algérienne.
Zouheyr Douakha