
Le président du Conseil national des droits de l'homme a mis l’accent, hier, à Alger, sur l’intérêt d’une «action collective et solidaire» pour faire face aux défis des changements climatiques.
Dans une déclaration à la presse, en marge d’un séminaire de sensibilisation, organisée par le CNDH, à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement, sous le thème : «La Protection des droits de l'homme face aux changement climatiques, le droit à un environnement sain et durable», Abdelmadjid Zaalani a souligné l’importance de se mobiliser «à tous les niveaux», que ce soit gouvernement, Parlement, conseil des droits de l’homme, médias et société civile, pour «faire face» aux effets «néfastes» des changements climatiques. Il a précisé que «vivre dans un environnement sain est un droit fondamental».
Il jugera nécessaire de mettre en place des plans et de stratégies pour diminuer l’impact de ces changements climatiques qui est devenu une réalité vécue, à l’instar des inondations et les feux de forêts.
«Il faut se préparer à tous les phénomènes d’autant plus que la nature change dans un sens de plus en plus dure et difficile à cause de l’être humain, d’où l’importance de prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas poser plus de dégradations à l’environnement», a-t-il estimé.
Le président du CNDH qui mis en exergue les engagements de l’Algérie sur les questions liées à environnement au niveau national et international et ce, bien qu’elle ne soit pas un grand pays industrialisé. «C’est à ces derniers de s’engager davantage pour protéger la terre et faire des problèmes de l’environnement une priorité. On ne peut pas parler de développement durable si on néglige les problèmes liés à l’environnement», a-t-il fait observer.
Il a, dans le même contexte, rappelé que les Etats membres des Nations unies, dont l'Algérie, ont adopté en 2015 un programme ambitieux à l’horizon 2030 pour le développement durable, qui était lié aux instruments internationaux des droits de l'homme. «Ce programme, a-t-il poursuivi, s’articule sur 17 objectifs et prévoit une approche forte entre les objectifs de développement durable et les droits de l'homme, y compris la lutte contre le phénomène du réchauffement climatique qui figurait dans le 13e et qui souligne la nécessité à prendre toutes les mesures pour lutter contre le changement climatique et ses effets négatifs».
M. Zaalani considère que les questions liées à l’environnement doivent constituer une priorité, mettant l’accent sur l’intérêt de la rencontre qui constitue, selon lui, une «contribution modeste» de son organisme pour ouvrir le débat sur la notion de la préservation de l’environnement avec la participation des experts et des représentants de plusieurs départements ministériels concernés. «C’est une belle opportunité pour mettre la lumière sur les efforts visant à relever les défis du changement climatique et les moyens à renforcer pour répondre aux problèmes urgents dans ce domaine. Le CNDH œuvre à renforcer son rôle pivot en matière d'environnement et sur les questions de droits en termes de sensibilisation aux risques liés au changement climatique et sur les mesures préventives, conformément aux normes internationales applicables en la matière», a-t-il expliqué.
Il dira que le Conseil national des droits de l'homme qui constitue un trait d’union entre l’Etat et la société s’attelle à «encourager davantage» la coopération, la coordination et la concertation entre les différents partenaires institutionnels et acteurs de la société civile afin d'œuvrer pour atteindre l'objectif souhaité et accéder au droit à un environnement propre, sain et durable par une action collective et solidaire pour limiter les effets négatifs du climat. «Une série de recommandations sont élaborées à l’issue de la rencontre. Elles seront soumises aux parties concernées», a-t-il promis.
Kamélia Hadjib