Fournitures et articles scolaires : Garantir la disponibilité

«Cette année encore, les prix des fournitures scolaires ont augmenté, avec une hausse se situant entre 10 et 15%», a souligné hier le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC).
Dans une déclaration à El Moudjahid, M. Zaki Hariz, qui a entamé son intervention en mettant en avant la grande disponibilité des articles scolaires à travers les 4 coins du pays, a cependant regretté le fait que la cherté persiste. «Une cherté non justifiée», tient-il à préciser, et ce eu égard, entre autres, au fait que le coût du transport maritime a connu une «diminution importante». Aussi et selon les éclairages et explications fournis par le président de la FAC, «si durant la période de Covid, le conteneur de 40 pieds atteignait les 18.000, voire les 20.000 dollars, ils sont actuellement entre 4.000 et 5.000 dollars. Même la bourse du papier, y compris le papier blanc, traduit à présent une baisse qui est très appréciable, ces derniers temps, au niveau du marché international. Nous savons que 80% des cahiers sont de production locale. Et comme la matière première est à la portée, logiquement, le prix des cahiers devait non pas se stabiliser, mais, mieux encore, connaître une baisse sur le marché national. Or, une simple virée au niveau des papeteries, bureaux de tabac et autres espaces de vente de fournitures scolaires suffit pour constater de visu que les prix poursuivent leur montée, cette année». «D’aucuns justifient cet état de fait, en disant qu’ils avaient un ancien stock de papier qu’ils doivent d’abord écouler, mais le fait est que nombreux sont les commerçants qui manquent d’éthique et de déontologie ; un problème que nous avons d’ailleurs souligné au ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations, lors d’une récente réunion tenue mercredi dernier. On constate qu’une nouvelle vague d’intrus à l’activité commerciale a hélas investi ce domaine. Ces gens-là profitent de chaque occasion pour faire grimper les prix ; chose qui est inacceptable», soutient M. Hariz. Et d’ajouter que «le vrai commerçant sait qu’il a toute une longue année pour gagner sa vie, dignement et honnêtement. Il ne guette pas les différents rendez-vous à caractère religieux, sociétal ou autres, pour faire le diktat des prix. De tels comportements devraient être bannis».
Il convient de signaler, dans le même sillage, que lors d’une visite d’une exposition de fournitures scolaires à la Promenade des Sablettes (Alger), effectuée dimanche dernier à Alger, le ministre du Commerce et de la Promotion des Exportations a mis l’accent sur les gros efforts de l’État, notamment pour garantir la grande disponibilité des affaires scolaires.
Cela étant dit et visiblement mécontent de quelques prix appliqués sur certains articles scolaires, le ministre avait également déclaré : «Il est vrai que durant la crise de Covid-19, les prix sur le marché international avaient enregistré une hausse folle. Le transport a connu des hausses même de 2.000%, mais là, le marché international est revenu à l’état normal.
La rame de papier qui avait atteint les 100 dollars a aujourd’hui baissé de 60%. Idem pour les frais de transport qui avaient atteint les 20.000 dollars le conteneur durant la crise sanitaire, mais qui ont baissé aujourd’hui.» Ainsi, et sur un ton très ferme, le ministre a appelé les producteurs nationaux à faire l’effort de baisser les prix durant cette rentrée scolaire, en insistant sur toute l’importance à ce que nos producteurs puissent «contribuer aux efforts de l’État visant à permettre une bonne rentrée», sur tous les plans et dans les meilleures conditions possibles.

Soraya Guemmouri

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