
1 - État de droit 2 - Renouveau économique 3 - Développement humain et politique sociale 4 - Diplomatie proactive 5 - Sécurité nationale
Après son adoption, le 30 août dernier, par le Conseil des ministres, le plan d’action du gouvernement sera présenté, aujourd’hui, devant l’Assemblée populaire nationale où il sera débattu durant deux jours avant d’être, éventuellement, adopté. A cet effet, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, tentera de convaincre les représentants du peuple du bien-fondé de ce programme présidentiel qui trouve sa source dans les 54 engagements du président de la République, pris lors de la campagne électorale des présidentielles du 12 décembre 2019. Consacré essentiellement à engager des réformes structurelles importantes sur les plans institutionnel et socio-économique pour réussir le pari de la relance économique en cette conjoncture difficile, accentuée par une grave crise sanitaire qui a fortement dépeint sur le double plan économique et social, le programme en question, dont
El Moudjahid détient une copie, donnera la part belle à la relance économique. Un défi, certes, loin d’être une sinécure, mais qui n’est pas insurmontable, si on se fie aux avis de nombreux experts et autres économistes, pour peu que tout le monde mette la main à la pâte, tant les potentialités existent à tous les niveaux et sur tous les plans. Pour revenir au plan d’action, celui-ci est composé de cinq chapitres.
Il s’agit de la consolidation de l'Etat de droit et la rénovation de la gouvernance ; la relance et le renouveau économiques ; le développement humain et une politique sociale renforcée ; une politique étrangère dynamique et proactive ; et enfin le renforcement de la sécurité et de la défense nationales.
Il est question de «la modernisation de la justice» et du «renforcement des libertés», du «renforcement de l'exercice des droits et libertés» et du «dialogue et de la concertation» ainsi que de l’avènement d'une société «civile et responsable».
Aussi, le gouvernement envisage d'assurer une «gouvernance rénovée» pour «plus de performance et de transparence», une gestion «efficace et transparente» des finances publiques et des réformes fiscale, budgétaire, comptable, domaniale et douanière.
D'autres axes sont prévus dans ce plan d’action, dont on peut citer la moralisation de la vie publique et la prévention et la lutte contre la corruption, l'enracinement des valeurs éthiques et la rénovation du cadre juridique applicable aux agents publics, ou encore la modernisation de l'administration et de la fonction publiques ainsi que la refonte de l'organisation de l'administration publique. Le gouvernement met en avant par ailleurs l'accent sur l'affirmation, la promotion et la protection des composantes de l'identité nationale et de la mémoire, s’engage à renforcer le référent religieux national et à consacrer l'identité religieuse ainsi qu’à promouvoir l'arabe et le tamazight.
Sur le volet économique, le programme vise à consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand (SPM) et la gouvernance des entreprises publiques. Il s'agit également de «l'amélioration de l’attractivité» du climat d'investissement et de la «promotion du cadre de développement de l'entreprise et de l'entrepreneuriat» et du «renforcement de l'intégration» du secteur informel dans le circuit légal, sans omettre l’importance donnée aux secteurs agricole et de la pêche et des ressources halieutiques ainsi qu'aux secteurs de l'industrie pharmaceutique et du tourisme, tout en encourageant la politique commerciale en faveur des exportations hors hydrocarbures et la valorisation de la production nationale et la rationalisation des importations.
Plus d’importance aux secteurs stratégiques
Le gouvernement, qui assure continuer à renforcer les capacités d'exportation et la promotion des exportations et la facilitation de l'acte d'exporter, n'a pas occulté, sur le plan social, la mise à niveau et le développement des localités nécessitant un accompagnement particulier, en l’occurrence les zones d'ombre, et la politique sociale «efficiente et équitable» avec «l'accroissement et la consolidation» du pouvoir d'achat du citoyen, ainsi que «l'amélioration» de la prise en charge des populations vulnérables.
Au plan de la politique étrangère, l’Algérie va axer sur la défense des intérêts supérieurs de la Nation et la nécessité de contribuer à la stabilité et à la sécurité régionales ainsi qu’au renforcement des liens avec l'Afrique et le monde arabe, sans oublier l'amélioration de la stratégie novatrice en direction de la communauté nationale établie à l'étranger.
R. N.