Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a effectué, hier, au Centre culturel Garden City à Alger, une visite au multiplex cinématographique TMV, lors d’une journée «portes ouvertes» à l’occasion du deuxième anniversaire de ce complexe très populaire auprès des Algérois.
Placé dans le cadre de la nouvelle stratégie du ministère de la Culture et des Arts visant à soutenir et à encourager les acteurs privés dans le domaine de l'industrie cinématographique, cette visite s’inscrit dans la démarche du ministère visant à dynamiser l’activité cinématographique nationale à travers l’élargissement du réseau de salles de projection et la valorisation des espaces d’accueil du public. Elle contribue à renforcer la vitalité du paysage cinématographique et à offrir une plus grande visibilité et interactivité aux œuvres nationales.
Après avoir visité les lieux, le ministre a assisté à une présentation détaillée de l’investisseur et directeur de TMV Riad Aït Aoudia portant sur le bilan et les perspectives du complexe ainsi qu’une intervention de Mehdi Delmi, directeur-adjoint de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA) sur le multiplication des écrans pour relancer la création cinématographique. Lors d’une déclaration à la presse, le ministre de la Culture a réaffirmé l'engagement de l'État en faveur du renouveau de l'industrie cinématographique nationale. À l’occasion de la présentation du complexe cinématographique TMV, salué comme un modèle «réussi, prometteur, moderne et innovant», le ministre a souligné les efforts structurels déployés par les pouvoirs publics pour faire du 7ème art un levier culturel et économique durable.
«L’État algérien a mis tous les moyens en place pour la promotion de l’industrie cinématographique», a-t-il déclaré, mettant en avant la stratégie nationale visant à mailler le territoire en salles modernes, tout en valorisant l’héritage des salles classiques. À cet effet, il a rappelé l’objectif fixé à l’horizon 2030, à savoir atteindre au moins 150 écrans répartis à travers les wilayas, tout en poursuivant la restauration de quelque 40 salles «historiques», dont certaines ont déjà retrouvé leur vocation première grâce à un investissement public soutenu.
S’inscrivant dans une logique d’ouverture et de partenariat, Zouhir Ballalou a annoncé la mise en place d’un comité technique dédié à l’accompagnement des investisseurs privés dans le secteur du cinéma. «Nous avons lancé un appel aux investisseurs pour se rapprocher du ministère de la Culture», a-t-il précisé, soulignant, par ailleurs, l’appel parallèle adressé aux gestionnaires potentiels des salles classiques afin d’en assurer une exploitation rationnelle et pérenne.
Le ministre a également tenu à saluer le rôle fondamental des ciné-clubs, qu’il qualifie de «pépinières de grands cinéastes». Il a réaffirmé que les salles de cinéma resteront ouvertes aux associations culturelles, contribuant ainsi à la dynamique cinématographique que connaît le pays.
Sur le plan international, le ministre a mis en avant les accords de coproduction signés avec l’Italie et d’autres partenaires étrangers, portant sur la diffusion, la distribution, la formation, la numérisation ainsi que la restauration d’archives filmiques. Une coopération qui s’inscrit dans la volonté de repositionner le cinéma algérien dans les circuits internationaux, tout en valorisant son riche patrimoine et ses nouvelles générations de créateurs.
K. B.
