Sougueur de mon enfance de Benbrahim Djilali : nouveau jalon littéraire

Dans le sillage fécond de ses précédentes œuvres, telles que Bagout d’été, l’hommage pédagogique Boudiaf raconté aux enfants, ou encore l’émouvant un rêve à partager, l’écrivain Benbrahim Djillali enrichit sa bibliographie d’un nouvel opus.

Intitulé Sougueur de mon enfance, cet ouvrage, édité à compte d’auteur, se présente comme l’aboutissement d’une démarche introspective et patrimoniale, marquant une étape de maturité dans le parcours de l'homme de lettres.

Le livre dépasse le simple récit pour devenir un véritable objet d'archive, intégrant une iconographie riche de clichés d’époque, de plans, de cartes et de coupures de presse, qui témoignent d'une époque révolue et ancrent le récit dans une réalité historique de reconstruction urbaine et sociale. Au fil des pages, Djillali ressuscite les battements de cœur de sa ville natale, invitant à redécouvrir la métamorphose du village, l’effervescence de la fête du mouton, et les heures de gloire de la JSMT, tout en faisant revivre le boulodrome comme un symbole de sociabilité masculine, le tout dans une plongée authentique au cœur d'une bourgade algérienne. L’ouvrage transcende la simple nostalgie pour devenir une fresque vivante. À travers des scènes du quotidien restituées avec finesse, l'auteur extrait de l'oubli des témoignages précieux. Il accorde une place de choix aux voix féminines et populaires, souvent reléguées au second plan, redonnant ainsi souffle et dignité à ceux et celles qui ont forgé l'identité de sa génération. Sous la plume de Benbrahim Djillali, Sougueur se transforme en une entité vivante, un sanctuaire de mémoire où chaque rue et visage évoquent l'histoire universelle de l'enfance.

S. M. N.

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